Après 12 années d’absence, Aya, l’héroïne de la série aux 800 000 lecteurs, revient, accompagnée de tous les personnages qui font le charme de l’œuvre !
Il y a de la noblesse chez Aya. Après tout ne l’appelle-t-on pas « Aya de Yopougon » ? Aya est l’amie sur laquelle on s’appuie face aux travers de la vie, à la fois conseillère et redresseuse de tort, une princesse dans le quartier populaire de Yopougon, un repère fixe dans le tumulte des affaires familiales, professionnelles, étudiantes, amicales et amoureuses.
Comme dans les précédents épisodes, le tome 7 de Aya de Yopougon constitue une plongée en Afrique avec ses couleurs, son ambiance et ses sonorités. On retrouve ainsi ce parler ivoirien marqueur de la série, ces expressions imagées et poétiques, qui nous emmènent dans les rues d’Abidjan. Marguerite Abouet accorde une importance toute particulière aux mots et dialogue pour faire de Aya une BD aussi savoureuse qu’un bon plat d’Alloco [NDLA:plat de bananes plantain frites, particulièrement populaire en Afrique].Si on ajoute le trait toujours aussi fin de Clément Oubrerie, qui donne aux personnages tout leur caractère, cette attention aux détails dans les démarches, les tenues et les coloris, on ne peut qu’aimer cette suite…
Aya de Yopougon T.7
© Editions Gallimard BD, 2022
Inutile de résumer l’histoire ou plutôt les histoires de ce nouvel épisode, car en réalité Aya de Yopougon est un soap opéra avec ses personnages bons ou méchants, ses rebondissements amoureux et ses intrigues affairistes. Il serait plus judicieux de conseiller la (re)lecture des 6 tomes précédents, ne serait-ce que pour le plaisir... Disons simplement que l’amie d’Aya, Bintou est devenue actrice dans un soap et que les téléspectateurs semblent avoir du mal à distinguer réel et fiction. Un ultime pied de nez des auteurs de la BD, où le dessin et le scénario décrivent si bien la réalité africaine.