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couverture de l'album

Série : Aya de YopougonTome : 8/8Éditeur : Gallimard

Auteur : Coloriste : Drac, Camille Dumaye

Genres : Aventure, Humour

Public : Tout public

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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La critique ZOO

La suite des aventures du plus célèbre personnage africain de la bande dessinée, où les intrigues se multiplient et s’entremêlent sur un rythme toujours coupé décalé.

On ne devient pas une série aux 900 000 lecteurs sans raison ! Le succès d’Aya de Yopougon a été mainte fois analysé : il est commun aujourd’hui de comparer les histoires écrites par Marguerite Abouet aux scénarios des télénovelas brésiliennes suivies par des millions de fans. Les liens sont certes évidents avec ces rencontres et ces séparations, ces disputes et ces rabibochages, toujours drôlement racontés et dessinés sous le feutre de Clément Oubrerie. Pour ce tome 8, on peut se demander néanmoins si les influences de Marguerite Abouet ne sont pas à chercher également du côté des productions américaines, tant pour Aya, cette nouvelle aventure ressemble à Mission impossible ou du moins à « mission très très difficile ». Sa mission, si Aya l’accepte (car justement elle va demeurer introuvable pendant une partie de l’album) consiste à aider Albert séquestré dans un petit village, à soutenir Moussa brimé par son père, à sauver Cyprien, mal en point au CHU de Treichville (un quartier d’Abidjan) ou à soutenir Bintou, sans domicile après l'incendie de sa villa…

Aya de Yopougon, T.8

Aya de Yopougon, T.8 © Gallimard, 2024

On retrouve avec plaisir la même bande et les mêmes personnages en proie avec leurs travers, leurs excès et leurs égarements. Au centre de ce tumulte,  Aya, tente ainsi chaque jour d’arranger les affaires du mieux qu’elle peut. Signalons également cette attention toujours portée par la scénariste au texte, aux mots. Elle joue en maestria avec la langue française qu’elle fleurit d’expressions ivoiriennes et nous démontre ainsi que le français est finalement mieux parlé en Afrique… qu’en France. Qui d’autre, dans la BD, oserait créer cette belle et subtile formule, à propos d’une manifestation de femmes africaines « Le découragement n’est pas ivoiriennes » ? 

Ce tome plus sombre, est aussi le signe que notre héroïne gagne en maturité et en profondeur,  que le personnage devient plus humain donc plus fragile. Aya n’est plus la super-héroïne capable de résoudre les problèmes de ses amis et relations, elle subit les contrecoups, souffre, s’inquiète et fait face à ses propres limites. De ce fait, le huitième épisode, plus qu’une suite, pourrait bien marquer un tournant dans les histoires de la saga abidjanaise. Bref, vivement le tome 9 !


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