Batman Silence 2 - T1 : La tour

23 ans après la sortie initiale de Batman Hush, Jeph Loeb et Jim Lee reprennent l’histoire où elle s’arrêtait pour raconter la suite du combat entre le héros de Gotham et son redoutable ennemi au visage bandé…

Pour de nombreux lecteurs qui ont découvert les comics à la fin des années 90, Batman Hush (Silence en VF), sorti en 2003, reste un marqueur très important, une référence incontournable. On y découvrait le héros pris au piège d'une sombre conspiration, orchestrée par un mystérieux ennemi le poussant à se confronter à tous ses adversaires habituels, en compagnie de Catwoman, Robin, Huntress et Superman. L’aspect générique de l’intrigue, son côté « catalogue », était parfait pour servir de point d’entrée dans cet univers, sous l’impulsion graphique très moderne d’un des dessinateurs les plus en vue du moment, Jim Lee.

Planche extraite de Batman Silence 2, suite du classique culte de Jeph Loeb et Jim Lee, édité par Urban Comics, mettant en scène Batman face à son ennemi Hush dans une intrigue sombre et haletante © Urban Comics

Il est toutefois nécessaire d’insister sur l’impact qu’a eu cette histoire sur tout ce qui va suivre pour Batman, le canon graphique qui va s’insinuer dans les différentes séries du personnage, la violence inhérente. Si Jeph Loeb et Jim Lee ne révolutionnent rien, ils restent néanmoins les chantres d’une nouvelle dynamique qui répond parfaitement à l’énergie que déployait le concurrent Marvel dans la même période.

Ainsi, les deux auteurs reprennent, avec ce premier volume, l’histoire plus ou moins là où elle s’était arrêtée. L’intrigue se relance doucement et le héros devine qu’il va à nouveau glisser dans un piège inextricable. Urban opte pour une publication mensuelle, où tous les chapitres, ici en noir et blanc, seront ensuite rassemblés en un volume. Débarrassé de ses couleurs informatiques, le dessin de Lee est magnifié, montrant le plaisir qu’a pris l’artiste à revenir sur cette histoire aux côtés de son complice scénariste. Une belle curiosité.

Article publié dans le mag ZOO n°105 Juillet-Aout 2025