Une nuit dans la vie de Freddy, l'homme de main d'un petit truand slave du Xe. Ce soir-là, Freddy croit livrer des téléviseurs tombés du camion. Mais sa soirée commence par la découverte de clandestins chinois à la place du chargement. Pendant ce temps, à Roissy, un vieil asiatique prend un taxi pour Belleville, à la cherche une jeune compatriote disparue. Missions - et cas de conscience - des deux portes-flingue vont s'entremêler, et Freddy sera chargé de liquider le mystérieux Zhu. La nuit va être longue, très longue... Tout en clairs-obscurs et porté par le trait nerveux de Perriot, "Belleville Story" est un polar millimétré dans les profondeurs du quartier le plus cosmopolite et populaire de la capitale... Une nouvelle intégrale pour redécouvrir ce récit culte par le dessinateur de "Negalyod" et le réalisateur de la série "Moloch".
Belleville Story : Belleville story : Intégrale
Série : Belleville StoryÉditeur : Dargaud
Genres : Polar / Thriller
Public : À partir de 12 ans
Prix : 27.50€
- ZOO5.0
Scénario
5.0Dessin
5.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Belleville story : Intégrale
La critique ZOO sur l'album Belleville story : Intégrale
Les éditions Dargaud ont la riche idée de sortir en intégrale le diptyque Belleville story paru initialement en 2010/2011. Cette plongée à 100 à l’heure dans la pègre du XXème arrondissement de Paris se lit sans lever le nez.
Freddy, la clope au bec, émerge de la station de métro dans le quartier bouillonnant de Belleville. En passant à travers une brocante animée, il est en mission : il doit extorquer de l’argent à quelques débiteurs ciblés, pour le compte de Jadzec, un proxénète polonais. Freddy n’a aucune pitié ; il peut frapper un homme devant son enfant si celui-ci n’a pas l’argent pour régler ses dettes. Dans cet univers impitoyable, Freddy sait que seule la force compte. Il rejoint Jadzec dans une camionnette, et ensemble ils partent pour une transaction nocturne, sur un terrain vague à la lisière de la ville. Leur objectif est de revendre un lot de téléviseurs dernier cri à des truands rivaux. Face à ces durs à cuire, il est crucial de garder une attitude de défi, car toute faiblesse pourrait être fatale. En sueur, Freddy lâche quelques répliques mordantes et ouvre la camionnette. Coup de théâtre : au lieu des appareils high-tech, il y a une vingtaine de migrants chinois dans le véhicule. La réaction des rivaux est immédiate et brutale, et la rencontre dégénère en violente bagarre. Freddy, légèrement blessé, réussit malgré tout à s’échapper avec Jadzec et la camionnette. Au même moment, à l’aéroport de Roissy, un homme mystérieux nommé Mr Zhu débarque, sourire aux lèvres, affublé d’un bob excentrique. Il est venu en France pour une raison bien précise : retrouver quelqu’un...
Cette bande dessinée co-signée Arnaud Malherbe et Vincent Perriot, succède à Taïga rouge, leur premier album en commun. Le scénariste rédige également des histoires pour la télévision et pour le cinéma. En 2009, il écrit et réalise son premier téléfilm pour Arte, Belleville Story. En parallèle, une seconde version est dessinée par Vincent Perriot. Cette plongée dans les milieux interlopes est très bien construite avec un vrai sens du rythme et de la respiration. Les dialogues sont peu nombreux et l’action se ressent par la construction des planches et le placement des personnages.
Extrait de Belleville Story © Perriot Vincent et Arnaud Malherbe aux éditions Dargaud
Le trait vif et nerveux de Vincent Perriot capture parfaitement les déboires de Freddy, pris entre les gangs chinois et son patron polonais, Jadzec. Son style cinématographique est percutant : le dessin épouse l’action, amplifiant les mouvements et les tensions par la déformation des personnages et des décors, particulièrement lors des bagarres, des poursuites, ou pour accentuer la profondeur d’une scène. À la sortie de l’album en 2010, ce trait expressif de Perriot, avec ses hachures et ses déformations dynamiques, se démarquait par sa modernité et a contribué à renouveler le langage visuel en BD. Depuis, nombre d’auteurs ont adopté des techniques similaires, mais à l’époque, Perriot faisait figure de pionnier.
Un très bon album au rythme effréné.