La Biguden du Soleil Levant
Juste après sa sacrée série Norman, Stan Silas part en Bratagne aux côtés de Biguden. Cette petite japonaise très douée en arts martiaux se retrouve naufragée en Bretagne, entre personnages
13 mars 2015
-Interview
Série : BigudenTome : 1/3Éditeur : Emmanuel Proust
Scénario : Stan SilasDessin : Stan Silas
Genres : Fantastique, Humour
Public : Tout public
Prix : 13.50€
Scénario
5.0Dessin
5.0Goulwen est un petit garçon (presque) comme les autres. Il vit dans une petite maison au bord d’une falaise avec vue sur la mer avec sa maman et une mémé cabocharde qui croit encore aux Korrigans…
Sur la plage, un évènement extraordinaire va bousculer le quotidien de cette famille bretonne : d’un bateau échoué, Goulwen recueille chez lui un petit japonais (ou japonaise)…
Quand la culture japonaise rencontre les légendes bretonnes, le rendez-vous est tendre et explosif à la fois. Le conte de Biguden commence par la découverte d’une petite nippone échouée sur la plage par un petit garçon roux qui parle aux mouettes. Il se prolonge par une adorable aventure tout public que toute la famille se disputera.
Goulwen vivait tranquillement avec sa grand-mère, une bigoudène forte en gueule et sa mère, plutôt râleuse que câline et passait son temps libre à papoter avec les mouettes ou à jouer de la musique folklorique. Le quotidien de ce rêveur vole en éclats quand la petite asiatique qu’il surnomme Biguden met quelques coups de pieds dedans. Il faut dire que la petiote est capable de voir les êtres magiques et même de botter les fesses au terrifiant Ankou !
A première vue, importer des éléments japonais au cœur de la Bretagne semblait être un projet complètement ubuesque. Mais sous la conduite de Stan Silas, cette BD franco-belge aux personnages kawaï est simplement un pari fou relevé avec brio. Happé par l’intrigue, charmé par l’univers magique, impossible de résister à ce premier tome qu’on ait 5 ou 100 ans. L’intrigue avance à toute berzingue sans oublier l’humour ou la tendresse, le tout campé par des personnages attachants aux sacrés caractères.
Ces bougres nous transportent dans une Bretagne de rêve où les décors simples et mystérieux abritent des korrigans au slip improbable. Avec des traits épurés qui lorgnent du côté du manga, l’auteur nous embarque dans cette folle aventure aux teintes brillantes. Les personnages tout en nuances parlent du regard quand ils ne combattent pas des monstres à mains nues.
Cet univers est si marquant qu’on se met à croire aux créatures magiques et que les plus grands se mettent à piquer discrètement ce livre aux enfants pour le relire…