Le deuxième tome de Black Lord laisse encore plus la place à l’action que le précédent. Maxime Stern montre son vrai visage et ça chauffe salement pour ceux qui se mettent en travers de sa route. La route sanglante du Black Lord se trace dans la violence et le réalisme… on ne peut qu’apprécier !
Maxime Stern a raté son évasion de Somalie : le bateau qui devait venir le chercher s’avère être venu déposer des déchets toxiques responsables de la mort de plusieurs enfants. Révolté par cette injustice, l’ancien militaire français prend d’assaut le bateau et, dans la foulée, tue le chef pirate qui faisait affaire avec les pollueurs. Plus d’échappatoire pour lui maintenant, il est directement responsable de la mort de Français et sa seule issue est de devenir le Black Lord. Aidé de Churchill, l’enfant prodigue revenu de Londres, il organise la piraterie somalienne…

On est littéralement scotché par cette histoire qui promet de l’action et de la morale à gogo. Les deux scénaristes, Guillaume et Xavier Dorison construisent avec Black Lord une fresque magnifique qui voit, pour une fois, les petits prendre leur revanche. Si le rythme et l’histoire centrale ne suffisaient pas, ils mêlent à leur scénario des détails d’une précision redoutable sur le pays et ses rapports avec la France. On se surprend à vérifier les dates et les noms pour être sûr de ne pas lire un BD reportage !
Le graphisme ultra réaliste de Ponzio y est pour quelque chose. La colorisation par ordinateur et un dessin qui s’approche de la photographie donnent parfois un aspect figé aux scènes mais celui-ci est largement contrebalancé par ce réalisme cru. On est assailli par les expressions de peur ou de douleur des personnages.
Black Lord est définitivement LA bande dessinée de pirates contemporaine à lire.