Histoire d'amour contrariée entre le poète Charles Baudelaire et sa maîtresse métisse, Jeanne Duval dite la Vénus noire.
Un cahier collector au tirage limité et numéroté à 2500 exemplaires.
Série : Cahiers BaudelaireTome : 1/2Éditeur : Dupuis
Scénario : YslaireDessin : Yslaire
Collection : Aire Libre
Genres : Historique
Public : À partir de 16 ans
Prix : 15.95€
Scénario
5.0Dessin
5.0Histoire d'amour contrariée entre le poète Charles Baudelaire et sa maîtresse métisse, Jeanne Duval dite la Vénus noire.
Un cahier collector au tirage limité et numéroté à 2500 exemplaires.
La Vénus noire, de Charles Baudelaire, revisitée et adaptée en bande dessinée par Bernard Yslaire. Le résultat, c’est ce premier chapitre qui nous laisse sur notre faim. Une plongée graphique dans la relation complexe entre le poète maudit et son amour de toujours, Jeanne Duval. Une introduction qui ne donne qu’une envie : connaître rapidement la suite.
Charles Baudelaire, poète aussi maudit que drogué et alcoolique, aimait le sexe et les femmes. En particulier la métisse Jeanne Duval, muse et partenaire de l’auteur des Fleurs du Mal. On les suit ici dans ce premier chapitre des Cahiers Baudelaire. Dès les premières pages, toute la poésie de cet amateur de paradis artificiels saute aux yeux.
Les grands esprits se rencontrent, dit un proverbe (on doit l’original, « Les beaux esprits se rencontrent », à Voltaire). Il faut croire que cela se vérifie quand le chemin d’un grand homme de bande dessinée comme Bernard Yslaire croise celui d’un poète aussi immense que Charles Baudelaire. Le père de la saga Sambre se glisse dans un costume qui lui va à merveille : celui des dessous, du côté noir de Baudelaire, de son amour pour Jeanne, du tumulte de leur relation, aussi sensuelle que complexe.
Yslaire pose ici toute la palette de son talent. Elle est infinie. Mais ce premier chapitre de La Vénus a vraiment un goût de trop peu. Il se dévore en si peu de temps qu’on attend la suite avec impatience. Surtout quand on apprend que ce maître de la bande dessinée a passé quatre ans sur ce boulot... C’est esthétique, attirant, et donne envie d’en apprendre encore un peu plus sur Baudelaire.
Comme à son habitude, la prestigieuse collection Aire libre marie avec goût le fond et la forme. Ce premier chapitre offre une couverture dépliable en quatre volets. Un portrait des amoureux. Qui se bécotent plus souvent au lit que sur les bancs publics...
Pierrot Fontanier impatient de connaître la suite de cette histoire ? J'en connais beaucoup d'autres qui attendent la fin d'une autre, entamée depuis 1986. Lorsque le huitième tome de Sambre a vu le jour en octobre 2018, Bernard Yslaire avait annoncé la parution du neuvième et ultime tome qui devait achever cette saga familiale de plus de trente années pour 2019. Hélas, l'auteur est coutumier d'entreprendre de nouveaux projets avant de mettre un point final à "l'oeuvre de sa vie". Alors s'il a effectivement passé quatre ans sur ce nouvel album, je vous laisse deviner la suite. La publication en cahiers avant l'album hard cover, lui laisse encore beaucoup de marge. Bref, on a du mal à le prendre vraiment au sérieux, malgré son indéniable talent graphique. Aussi, ne serait-il pas plus sage d'attendre la version complète de cette histoire plutôt que de guetter la publication des cahiers suivants ?
Le 27/07/2020 à 13h38
0 0