Tous les tours opérateurs ont leurs imprévus : un avion retardé, une grève, une faillite…. Mais la JTL, spécialiste du voyage temporel, a le pompon : ses voyageurs arrivent à la mauvaise époque. Pour couronner le tout, l’époque d’atterrissage des deux journalistes, du paléoanthropologue et de la grande romancière n’a jamais été balisée pour le chronotourisme, ses effets sur le corps sont donc inconnus ! Un retour en fanfare de Chronosquad pour une course contre le temps.
Dans un chronoport contemporain, un groupe de chronotouristes s’apprête à embarquer pour l’Afrique du Pliocène (il y a 2 millions d’années). Mais le surbooking oblige quatre personnes à prendre une autre navette, un peu plus tard. Passablement énervés, les passagers embraquent dans cette fameuse navette sans confort qui... n’arrivera jamais à destination ! Voici quatre vacanciers perdus et isolés quelque part au VIIIe siècle après Jésus Christ.
Le scénario de ce sauvetage s’appuie sur les clés qui ont fait la réussite des quatre tomes précédents : un rythme dynamique, de l’humour, des personnages hauts en couleur, une enquête sous tension et bien sûr un fait historique jamais très loin des aventures de notre équipe de choc. Outre le sauvetage des naufragés, ce nouveau scénario de Giorgio Albertini s’attache à l’effet sur l’organisme des distorsions temporelles liées aux voyages. Même si parfois les explications de ce phénomène s’avèrent un peu brumeuses, le lecteur saisit facilement les enjeux, les mécanismes et l’intérêt de bien baliser les voyages.
Le décor aux traits souvent hachurés habillés des couleurs froides parfois ternes offre une ambiance sombre à cette aventure, plus mature dans ses effets. Heureusement, les protagonistes ont gardé leurs gueules humoristiques qui rappellent des strips de Pif Gadget, de quoi garder le sourire même en plein VIIIe siècle.
Une vie éternelle mode d’emploi, signe un retour inattendu et détonnant des Chronosquads. Un voyage à faire, surbooké ou pas !