L’humanité est réduite à cinq colonies possédant chacune une armada de vaisseaux pour conquérir chacune une planète. Première visée, Islandia, est une planète de glace où une seule espèce autochtone, à la technologie rudimentaire, est répertoriée. Le lieutenant Konig établi un premier contact dans une atmosphère pacifique. Mais la situation va vite devenir explosive dans ce premier tome survolté.
Dans un paysage enneigé, un être à la peau bleue escalade la montagne avec une certaine aisance. Il s’arrête devant un immense monolithe noir, suspendu dans les airs. Doucement, sans crainte apparente, il le touche et le traverse... Pendant ce temps, la belle Konig se réveille d’un caisson cryogénique à bord d’un vaisseau spatial appartenant à une immense flotte et découvre Islandia par le hublot...
Premier tome d’une série concept qui en comportera 5, Islandia bénéficie d’un album de près de 80 pages pour développer son intrigue. Ce format fait mouche car il permet à un récit qui maîtrise son sujet d’éviter les raccourcis malheureux. Si le concept de la conquête pour assurer sa survie n’est pas nouveau, le scénario d’Istin joue de clins d’œil à certains classiques du genre tout en gommant l’effet de déjà-vu grâce à des personnages denses, aux caractères trempés. Il sait aussi concilier scènes d’actions et réflexion sur la compatibilité entre éthique et nécessité de survie.
Incarnant parfaitement les caractères des personnages, le dessin réaliste de Zivorad Radivojevic permet une identification immédiate au lecteur. Le soin porté aux décors d’une part et aux atmosphères d’autre part, à travers une colorisation réussie, plonge littéralement dans le monde froid d’Islandia et les coulisses peu reluisante de sa conquête.
Ouvrant la nouvelle série concept de Soleil, Islandia lui offre une main pleine d’atouts.
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