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Crénom, Baudelaire ! - T2 : Les Fleurs du Mal

couverture de l'album Les Fleurs du Mal

Série : Crénom, Baudelaire !Tome : 2/2Éditeur : Futuropolis

Auteur :

Collection : Albums

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Les Fleurs du Mal

Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l'image et l'imaginaire. En trois volumes, elle s'attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit. Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française. À Namur, en sortant d'une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d'autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre... Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. À tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques...

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La critique ZOO sur l'album Les Fleurs du Mal

Dans l’esprit du tome 1 créé avec l’aide de Jean Teulé, les Gelli père et fils poursuivent la narration de la vie flamboyante de Baudelaire. L’ouvrage fait bel écho au talent du poète comme à ses excès.

Traduire le style truculent de Jean Teulé était une gageure pour Dominique Gelli, quand il décide d’adapter en BD son roman Crénom, Baudelaire ! Teulé l’a aidé pour le tome 1, très réussi, puis eut la mauvaise idée de décéder suite à une intoxication alimentaire. Un défi s’offrait donc à Gelli pour poursuivre sa trilogie sans le concours de son ami.

Crénom, Baudelaire ! Tome 2 - Les Fleurs du Mal

Crénom, Baudelaire ! Tome 2 - Les Fleurs du Mal © Futuropolis

La lecture de ce tome 2 consacré essentiellement à la genèse des Fleurs du Mal nous rassure : on retrouve la même flamme, le même sens narratif. Les outrances de Baudelaire sont évidemment montrées : éternel panier percé ayant de l’argent pour s’acheter de la drogue mais pas pour payer le loyer, dandy aux tenues extravagantes, amoureux infidèle entre deux ruptures avec sa muse Jeanne Duval, Baudelaire est pour le moins clivant. Il a malgré tout des amis fidèles tel Gustave Courbet. Et son talent est reconnu puisqu’on le voit invité dans les salons parisiens et même susciter l’intérêt d’un éditeur. Gelli nous montre également à quel point le poète est perfectionniste, quand il apporte de multiples corrections à l’impression en cours des Fleurs du Mal, s’arrêtant à l’esthétique insuffisante de telle ou telle lettre de la typographie utilisée.


Le dessin de Dominique Gelli est empli de fulgurances. On est frappé par les séquences dans les rues de Paris, aux pavés luisants malgré la pluie. On est sous le charme des scènes intérieures où la lumière naturelle est traitée avec brio, comme Jean-Luc Godard le fit dans ses films de la « trilogie du sublime » (Prénom Carmen, etc.). L’encrage (numérique) semble rapide, mais les personnages sont d’une grande expressivité et les couleurs sont très travaillées. Tino Gelli, fils de Dominique, réalise comme dans le tome 1 de grandes illustrations écorchées pour accompagner la reproduction (d’extraits) de poèmes de Baudelaire, apportant des respirations haletantes au récit.

Le tome 3 sera consacré à la déchéance du poète. Tout un programme !

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