La planète est en proie à une épidémie sans précédent. Les recherches effectuées au sein d’une base sous-marine à 9 000 mètres de profondeur sont le dernier espoir de l’humanité mais son créateur, le professeur Hari Hardy, est assassiné. Mia, sa fille à la mémoire parfaite, descend dans la base pour confondre le meurtrier de son père dans un huis clos étouffant et haletant.
En compagnie de Q, chef de la sécurité, Mia entame sa descente vers la base sous-marine de son père. Durant ce voyage vers les profondeurs, la jeune femme se rappelle de son échange avec le patron de l’ERSSM, l’organisation gouvernementale à qui appartient la base. Cet entretien lui a appris que son père avait été assassiné par une taupe, toujours à bord de la base...
Si vous avez peur de l’eau, que vous n’aimez pas les espaces confinés, les huis clos oppressants, passez votre chemin car vous n’irez pas à la fin de ce premier tome qui les conjugue habilement. L’enquête de Mia avance lentement par 9 000 mètres de profondeur tandis que le récit alterne présent et souvenirs que Mia a avec les suspects.
Ces souvenirs éclairent différemment chacun d’eux et pour guider le lecteur sur des nouvelles pistes qui se confirment, se mélangent et s’infirment. Pour corser la pression psychologique, Matt Kindt ajoute à l’enquête un nouveau problème : la base est sur le point d’être engloutie et l’évacuation imminente risque de compromettre l’enquête si elle n’est pas bouclée rapidement.
Le trait de Matt Kindt mêle journal de bord aux pages à carreaux à une BD tout en aquarelle. Très intimiste, cette approche lie le lecteur instantanément à Mia malgré quelques visages changeants... On plonge aisément dans cette enquête comme dans les souvenirs de l’héroïne.
Le premier opus de ce Meurtre en grande profondeur pose un redoutable décor pour une enquête prenante.