Trois ans après l’aventure de 7 détectives, Nathan Else et John Eaton profitent de Londres. Un roman inspiré de leurs aventures mais foncièrement mauvais vient de sortir. Eaton est fou de rage alors qu’Else s’amuse de cette parution annonçant sa mort. Leur ultime enquête clôt en beauté ce spin-off réussi.
Les détectives se retrouvent pour l’enterrement de Nathan Else. C’est une troupe vieillissante en partie diminuée physiquement qui se réunit devant la tombe de l’enquêteur londonien. Le pathétique répond au burlesque des réflexions et des glissades des personnages. En 1923, Nathan Else, bien vivant, rit de cette scène débutant le dernier roman inspiré de ses aventures.
Le scénario de Herik Hanna s’amuse à réunir l’ensemble des détectives pour mener une dernière enquête. Le ton mélange volontairement gravité et humour sans gâcher un seul moment la tension tout le long du tome. Les clins d’œil aux autres tomes de la série et aux aventures du « vrai Sherlock Holmes » sont légion, plaisants et toujours à propos. Seul bémol, les derniers événements avant l’épilogue laissent, malgré leur dynamisme, une impression de facilité, tels un rappel de trop. Heureusement l’épilogue, jouissif, répond à beaucoup de questions, pour un final en apothéose.
Le dessin de Sylvain Guinebaud joue brillamment avec les personnages. Leur expressivité et leur densité emplissent les pages. Les scènes d’affrontement bénéficient d’un dynamisme criant de réalisme, nous plongeant dans le cœur de l’action. Ces réussites n’empêchent pas quelques cases de moins bonne facture, notamment avec des visages en second plan un peu bâclés, qu’on oublie facilement.
Else et la mort termine en beauté les enquêtes de Détectives.