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Elric - T1 : Le Trône de rubis

couverture de l'album Le Trône de rubis

Série : ElricTome : 1/5Éditeur : Glénat BD

Scénario : Julien Blondel, Michael Moorcock, Roy ThomasDessin : P. Craig Russell, Jean Bastide, Gilbert, Michael T., Didier Poli, Robin RechtColoriste : Gilbert, Michael T.

Collection : Hors Collection

Genres : Aventure, Documentaire BD, Fantastique, Heroic fantasy

Public : À partir de 16 ans

Prix : 29.50€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album Le Trône de rubis

L'adaptation de la saga culte, en grand format !

Découvrez la BD de la célèbre saga d’heroic fantasy de Michael Moorcock, reconnue par lui-même comme la meilleure adaptation jamais réalisée ! Épique, gothique, démesurée, ensorcelante, cette adaptation 100% française, qui a également reçu l’approbation du public et de la critique, sort aujourd’hui en édition spéciale grand format, afin de profiter au maximum des spectaculaires planches de Robin Recht, Didier Poli, Jean Bastide et Julien Telo.En outre, les éditions spéciales des deux premiers tomes de Elric bénéficient chacune d’une illustration de couverture inédite et d'appendices exclusifs.

La critique ZOO sur l'album Le Trône de rubis

Décidément très inspirés par les bijoux du passé, les Éditions Delirium nous proposent de nous pencher, cette fois, sur la destinée du héros albinos de Moorcock, Elric, en conflit contre son cousin Yyrkoon qui veut lui ravir le trône de l’empire de Melniboné.

Le cycle d’Elric, de Michael Moorcock, fait parti des grands chefs-d'œuvre de la fantasy moderne. Débuté en 1961, ce corpus constitué de nouvelles et de romans, nous plonge dans le parcours semé d’embûches de ce prince déchu, armé de son épée Stormbringer qui se nourrit des âmes de ses victimes.

Comme l’écrivain le précise dans la postface de l’album, l’histoire d’Elric a très tôt inspiré les artistes, mais c’est véritablement avec l’apport de Roy Thomas et P. C. Russell que les choses vont sérieusement démarrer. Tout d’abord en 1982, avec la parution d’un premier Graphic Novel chez Marvel qui adapte The Dreaming City, et la suite, While the gods laugh dans Epic Illustrated 14, avant de finalement arriver chez Pacific qui ambitionne d’adapter tout le cycle sous la forme de plusieurs mini-série chapeautées par Thomas et Russell. En 1983 sort donc Elric de Melniboné, 6 numéros qui transposent le premier roman Elric des dragons et qui constituent donc ce premier volume entièrement restauré !

Un roi, un cousin, deux épées noires

Quand le récit débute, Elric est sur le trône de Melniboné, un empire millénaire qui domine le monde connu. Néanmoins, c’est un monarque qui s’éloigne des traditions bellicistes de ses ancêtres. Son règne est calme, il a développé depuis longtemps un caractère cultivé et refuse de régner dans la terreur. De plus, sa nature d’albinos l’a aussi doté d’une constitution plus fragile qui l’oblige à avoir recours à des remèdes pour se revigorer. Il est amoureux de sa cousine Cymoril qu’il destine à être son impératrice. Tandis que le frère de cette dernière, Yyrkoon, ne supporte pas cet être diaphane à qui il doit obéir.

On devine très vite qu’il va être la source de tous les problèmes qui vont suivre, et d’ailleurs ça n’attend pas, le félon profite d’une impressionnante bataille navale pour attaquer Elric en le laissant pour mort afin de s’installer sur son trône à sa place. Rapidement remis à sa place par l’empereur qui surgit de nulle part, Yyrkoon s’enfuit, enlevant Cymoril, avec le projet de trouver les deux légendaires épées noires, Stormbringer et Mournblade.

Elric de Melniboné, tome 1

Elric de Melniboné, tome 1
©Delirium, 2022

Littérature et bande dessinée

S’il n’est pas vraiment question ici de débattre sur la différence entre l’adaptation et l’œuvre originale, il convient de préciser que Roy Thomas a néanmoins tenu à préserver la qualité de la langue, tout en fluidifiant le récit, le rendant même plus épique dans les ambiances, dans les intentions. Malgré tout, les textes gardent cette emphase parfois ampoulée qui se rapproche des mots de Moorcock, notamment dans les dialogues, les textes off.

Tout est magnifié par le travail graphique du duo Michael T. Gilbert/P. C. Russell qui nous offre une prestation éblouissante de beauté ! Les silhouettes se font fines, elles s’étirent dans des cases verticales, elles s’habillent d’ornements, de motifs décoratifs qui transforment la moindre page en véritable tableau. L’encrage de Russell transcende le crayonné de Gilbert, lui rajoute des détails, de l’expressivité, une précision qui nous amène à régulièrement nous arrêter pour simplement admirer ces dessins. Si Elric s’amusait à jouer avec les codes de la Fantasy, à sortir des modèles immuables du genre au tournant de la modernité, cet album pousse encore plus loin la volonté d’adapter un texte en l’enrichissant, en dépassant la simple transposition pour proposer autre chose !

Pacific Comics n’aura pas la possibilité d’amener ce projet jusqu’au bout, cessant ses activités très peu de temps après la publication du dernier épisode. Ce sera First Editions qui reprendra le flambeau, avec pas moins de quatre mini-séries… Il y a donc de quoi se faire plaisir avec d’autres aventures d’Elric, peut-être toujours sous l’égide de Delirium qui fait une nouvelle fois un excellent travail d’édition !

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