Fairy Quest - T1 : Les Parias

Le petit chaperon rouge et son ami le loup ont décidé de fuir vers le monde réel. Mais parviendront-ils à sortir des royaumes imaginaires et échapper à l’infâme M. Grimm ? Paul Jenkins et Humberto Ramos continuent de revisiter les contes de fées, à grands renforts de clichés et de raccourcis plus que douteux.

Arrivés dans une forêt sombre et inquiétante, Rouge et le Loup ne doivent compter que sur eux-mêmes pour échapper aux sbires du comte Grimm. L’intervention inopinée d’un certain M. Andersen leur permettra-t-elle de rejoindre enfin le monde réel ?

Le premier tome de Fairy Quest était déjà posé sur le dangereux fil du manichéisme, comme souvent dans une reprise de contes de fées. Dans ce second tome, Paul Jenkins prend carrément des raccourcis nauséabonds qui donnent une teinte étrange à son récit. Raiponce est ainsi une psychopathe assassine rapidement expédiée par l’histoire. Le conseil le plus précieux de M. Andersen est de se méfier de toutes les femmes sans exception, car elles sont de loin les créatures les plus dangereuses. Charmante leçon de morale pour enfants.

Concernant la touche graphique de Humberto Ramos, accompagné à la couleur par Leonardo Olea, les traits des personnages gardent leur douceur angélique et agréable du premier tome. Cependant, le ton graphique du récit tombe dans les mêmes écueils que le scénario. Les scènes d’action s’enchaînent de façon trop saccadée jusqu’à l’incompréhensible parfois. Les quelques trouvailles de l’histoire, comme le traitement de la Belle au bois dormant et des contes oubliés, ne sauraient faire oublier la déception qu’apporte ce tome.

Si Paul Jenkins a su trouver quelques bonnes idées pour agrémenter sa Fairy Quest, le ton du récit tombe dans une naïveté simplificatrice à la limite du supportable. Avait-il besoin de prendre tous ses lecteurs pour des enfants ?