Féroce - T2 : Carnage

Cette saga en deux tomes met en scène le duel épique entre un groupe d'écologistes et une bande de mafieux sino-soviétiques qui ravagent la forêt sibérienne par leur exploitation excessive. Au cœur de ce conflit sanglant, un tigre blessé sème la terreur en décimant les membres des deux camps.

Dans un contexte contemporain, aux confins de la Sibérie, une équipe de mafieux russes abat les arbres pour le compte d'un commanditaire chinois avide de profit. Lorsqu'un des bûcherons tente d'éliminer un tigre de Sibérie, il ne parvient qu'à le blesser. Pendant ce temps, un groupe de journalistes internationaux, ayant déjà dénoncé le massacre de la forêt dans un précédent reportage, s'installe pour tourner un documentaire sur le règne animal, avec une attention particulière pour le tigre, symbole emblématique de la région. Les mafieux, découvrant la présence de ces « mouchards », tentent de les éliminer. Mais, l'animal blessé se transforme en une menace redoutable, faisant de nombreuses victimes dans les deux camps.

Gregorio Harriet, scénariste espagnol chevronné, compte à son actif de nombreuses œuvres, parmi lesquelles les séries à succès La Marque de la sorcière, Justin Hiriart et Simon Braslong. Féroce est le deuxième diptyque qu'il signe avec Alex Macho, après La Honte et l'Oubli. Dans cette œuvre captivante, il s'inspire de faits réels pour dénoncer la surexploitation forestière en Sibérie, souvent occultée par les médias. À travers un thriller écologique palpitant, il dépeint un monde où la nature reprend progressivement ses droits, aux dépens des hommes. Son scénario est dynamique, offrant au lecteur un rythme effréné qui le maintien en haleine.

Féroce © Glénat

Alex Macho, dessinateur basque espagnol, fort d'une expérience dans l'animation et l'illustration, apporte son talent à cette bande dessinée. Carnage est son quatrième album publié en français, où son style réaliste et dynamique brille de toute sa splendeur. Ses mises en page minutieusement élaborées confèrent un rythme captivant à la narration, évoquant le cinéma par leurs angles de vue variés qui insufflent mouvement et vitesse aux scènes d'action.

Ce diptyque, à la fois dynamique et palpitant, offre une réflexion profonde sur le massacre écologique souvent négligé par la société contemporaine.