ZOO
couverture de l'album

Série : Fleur de l'ombreTome : 2/2Éditeur : Kana

Scénario : Kazuo KamimuraDessin : Kazuo Kamimura

Collection : Sensei

Public : À partir de 12 ans

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    2.5

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album

Je m'appelle Sumire. La façon dont une femme mène sa vie ne regarde qu'elle. Si le simple caprice féminin a l'impétuosité de l'averse estivale, s'il ne dure pas plus que les lucioles surgies après la pluie, il symbolise la liberté de la femme.


La critique ZOO

Dans le Japon des années 1970, Sumire est l'enfant naturelle d'un homme politique qui ne l'a pas reconnue. Face à la douleur de sa mère, qui a passé sa vie à attendre son père, elle s'est juré de ne surtout pas dépendre des hommes. Un choix bien difficile à réaliser dans une société aussi patriarcale et normée. Après un premier volume tout en délicatesse, ce second et dernier est moins abouti.

Le premier volume nous avait laissé avec le voyage de Sumire et de son amant dans le Nord. C'est au comble du bonheur que nous les retrouvons, mais cette félicité n'est pas faite pour durer. Le destin, fâché avec l'héroïne, la séparera cruellement du joueur virtuose de shamisen pour la laisser de nouveau seule.

Dans ce diptyque, Kamimura évoque la vie d'une femme de l'ombre. Bâtarde discrète puis femme entretenue, Sumire tente de prendre sa revanche sur les hommes avec les seuls moyens à sa disposition. La plume délicate du mangaka peint à merveille cette existence solitaire et mélancolique. Les épisodes de cette deuxième moitié de série sont toutefois moins percutants que la première et Sumire, passée son « ascension », erre et se cherche sans réel but.

Si la conclusion du récit va en ce sens, on perd parfois le fil rouge du début de la série et notre empathie envers l'héroïne s'en ressent. Toutefois, comme toujours dans les œuvres de Kamimura, la part belle est faite au silence et à des passages du quotidien profondément poétiques. Son dessin est égal à lui-même, empreints de délicatesse et de sensibilité. Il excelle à retranscrire les silences, les nuits, la contemplation et les émotions contenues.

Portrait d'une femme qui ne parvient à échapper à sa condition, Fleur de l'ombre est une œuvre délicate qui, même si elle se perd en chemin, vaut néanmoins le coup d'œil.

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