Devant apprendre à chasser pour se nourrir, Franck est confronté à la dure loi de la Préhistoire : tuer pour manger ou être tué par Léonard le sorcier, désireux de voler sa magie au jeune débarqué du futur. Continuant sur la lancée bon enfant des deux premiers tomes, Olivier Bocquet use son humour préhistorique pour aborder des sujets profonds, la maladie, la mort, la chasse, illustrés pour grand public par Brice Cossu.
Manger un hamburger, c’est une chose. Mais regarder dans les yeux un adorable petit mammouth avant de le dépecer pour le manger, c’est une autre affaire. Alors que Franck se sent pousser des envies de végétarisme, un virus fraîchement débarqué du futur menace d’éradiquer la famille d’accueil de Franck.
Olivier Bocquet n’en finit pas de s’amuser avec les mésaventures du petit Frnck. Confronté à la réalité de la chasse, des puces, du manque d’hygiène, son héros se frotte à des sujets beaucoup plus graves que le scénariste aborde avec pédagogie et sensibilité, pour un public définitivement jeunesse.
Ce mélange d’humour et de tendresse se traduit dans le dessin toujours aussi loufoque et coloré de Cossu. Glissant des références aux tomes précédents, notamment ses fameux « adorables » petits lapins, Cossu maintient les expressions bien exagérées et quasi burlesques de ses personnages. Il alterne tantôt la drôle course poursuite d’un Mètre-cube dénudé attrapant un Franck gesticulant, tantôt la tristesse qui surgit à la suite du fameux sacrifice annoncé dans le titre.
Jouant toujours sur les anachronismes et le choc culturel d’un Franck du XXIe siècle confronté à la dureté de la préhistoire, Olivier Bocquet n’hésite pas à aborder des sujets difficiles, donnant une touche pédagogique à sa série totalement déjanté. A conseiller à son entourage jeunesse friand de bandes dessinées.