Franck et les siens cherchent à fuir la fin du monde provoquée par la chute d’une énorme météorite, l’occasion pour l’ado de tomber amoureux et de chevaucher un ptéranodon. Un pitch boosté qui plus est aux paradoxes temporels. Ça déménage.
Ce tome 9 clôt un cycle de cinq albums et l'histoire ne s'arrêtera pas là. Frnck est une série qui roule, mais on ne peut pas dire qu'elle ronronne ! Porté par le dessin sauce Tabasco de Brice Cossu, Olivier Bocquet sort le grand jeu. Et le coloriste Yohann Guillo n’est pas en reste, ses teintes décoiffent.
Apocalypse © Dupuis
Rappelons pour les distraits que Franck est un ado de 13 ans qui s'est trouvé propulsé dans la Préhistoire, à une époque où humains, mammouths et dinosaures (oui, on n'est pas ici dans la rigueur préhistorique) se côtoyaient. Le passage ne s'est pas ouvert que pour lui, d'autres humains "du futur" se sont mêlés aux tribus autochtones. Et si Franck s'est trouvé sur place une seconde famille, il s'est aussi fait quelques ennemis.
Humains du XXIème siècle et hommes préhistoriques font cause commune pour échapper aux conséquences de la comète qui vient de percuter la Terre (cf. le tome 8 à ce sujet). Les dinosaures n'en mènent pas large. Et si les deux méchants de l'histoire font bande à part pour s'en sortir, ils se chamaillent comme dans un dessin animé produit par les studios Hanna Barbera. Vont-ils tous trouver une porte temporelle pour se réfugier à notre époque ? Pas sûr…
Apocalypse © Dupuis
Brice Cossu dessine formidablement bien et n'est jamais aussi bon que dans les scènes d'action. Or, celles-ci sont légion. Son trait plutôt réaliste est tellement souple qu'il en devient presque cartoonesque. Ce qui est en phase avec l'histoire : elle est rocambolesque voire, abracadabrantesque, mais cela fonctionne étonnamment bien. Quelques jeux de mots faciles ou vannes un peu appuyées complètent le tableau, cela ne fait pas de mal. Les voyages dans le temps donnent lieu à des paradoxes temporels plutôt bien exploités.
Scoop : Franck, notre ado bondissant, découvrirait le sentiment amoureux. Est-ce viable ? À suivre... De l'entertainment, diraient les Américains. Et il n'y a pas de mal à ça. On attend déjà le tome 10.