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Godefroy - T2 : Antechristus

couverture de l'album Antechristus

Série : GodefroyTome : 2/2Éditeur : Editions Anspach

Dessin : Théo Dubois d'EnghienAuteur :

Prix : 16.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs5.0
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Le synopsis de l'album Antechristus

Septembre 1096. L’armée de Godefroy de Bouillon, sur la route de Constantinople, attend à la frontière hongroise l’accord du roi Coloman pour traverser ses terres. Le souverain, échaudé par les exactions des troupes du croisé dévoyé, le Comte Emich, qui répandent la terreur dans son royaume, leur refuse le passage. Godefroy s’engage à ramener la tête d’Emich en échange de l’autorisation de traverser le pays. Le Comte, que Satan lui-même craindrait, se prétend le dernier empereur des prophéties de l’Apocalypse. Celui par qui pourra surgir l’Antéchrist qui affrontera le Seigneur à Jérusalem, pour qu’advienne le règne des élus de Dieu. En défiant Emich, dans une lutte à mort, Godefroy est confronté à sa propre part d’ombre et aux doutes qui l’assaillent sur la route de la Terre sainte.


La critique ZOO sur l'album Antechristus

Au tournant du XIᵉ siècle, l’Europe se met en marche vers l’Orient. Dans ce tumulte de foi et de conquêtes, Godefroy s’avance à la tête de ses chevaliers, porté par l’idéal de la croisade et confronté aux intrigues et aux violences de son époque.

En 1096, Godefroy est en route pour Constantinople, à la tête d’une troupe d’environ trois cents chevaliers, il part en croisade. Lorsqu’il traverse la Hongrie, le roi Coloman vient personnellement à sa rencontre à la frontière afin de lui barrer le passage. Il lui explique que des bandes de croisés ont semé la terreur sur son territoire : massacres de juifs, pillages de paysans, villages incendiés.

Le plus redouté de ces meneurs n’est autre que le comte Emich, chef d’un groupe de mercenaires sans foi ni loi. Si une partie de ses hommes a été éliminée par les troupes hongroises, lui-même a survécu, accompagné d’une trentaine de complices. Craignant de nouvelles exactions, le roi refuse d’abord de laisser passer d’autres armées. Godefroy parvient néanmoins à le convaincre, à condition de remplir deux clauses : ramener la tête d’Emich et laisser en otage son frère, accompagné de son épouse, jusqu’à ce que sa troupe ait quitté le royaume de Hongrie.

Rudi Miel poursuit ici le récit de Godefroy. Après un premier tome consacré à la jeunesse du duc et à sa décision de partir pour l’Orient, ce second volet le montre à la tête d’une importante armée en marche pour combattre les infidèles.


Bien que les sources historiques sur ce personnage, vieux de près d’un millénaire, soient rares, certains faits ont traversé les siècles. Le scénariste s’en inspire pour donner chair à ce héros légendaire, en le dépeignant tel que la mémoire collective l’a retenu : un homme juste, mesuré et courageux.

Le dessin de ce deuxième tome s’inscrit dans la continuité du premier. La couverture, superbe, montre Godefroy en plan rapproché, l’épée à la main, devant un incendie. Le trait réaliste et les cadrages classiques servent efficacement le récit. L’album alterne scènes de combat et moments d’action, conférant un vrai rythme à la narration.

On relèvera toutefois deux légères réserves : la colorisation numérique, parfois trop vive et artificielle (notamment dans les ciels), et la représentation des femmes, toujours fines et gracieuses — un choix sans doute peu fidèle à la réalité des campagnes médiévales, où toutes ne ressemblaient pas à des héroïnes de bande dessinée.

Le lecteur sera heureux de retrouver ce héros dont tout le monde connaît le nom mais peu l’histoire.

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