Quelque part dans le désert de Jordanie… Ainsi démarre le deuxième cycle d’Harmony. Sous la férule de Karl, le trio de nos jeunes héros arpente un paysage rocailleux à la recherche d’un endroit mystérieux dont, pour l’heure nous ne saurons rien. Puis un flash-back nous relie à la séquence finale du tome précédent et reprend le fil narratif. Et Mathieu Reynès poursuit son haletant récit avec la même fougue.
On se souvient que les deux premières pages de cette série s’ouvraient sur une séquence qui se déroulait quelques 4 000 ans avant notre époque. On assistait au retour dans son royaume d’Azhel, le fils cadet écarté du pouvoir par son père en raison de ses penchants belliqueux entrevus dans les oracles. Il revient pour défier son aîné, Nementoth, doté de pouvoirs surnaturels.
Ecarté du programme des expériences paranormales au centre au même motif qu’Azhel, le jeune Mika, entouré par les mêmes silhouettes masquées que celles apparaissant dans les séquences du lointain passé, va se trouver confronté à Harmony et ses deux partenaires, Payne et la petite Eden. On commence à entrevoir les liens entre les deux époques mais le scénario de Mathieu Reynès, riche en rebondissements, devrait nous ménager encore de belles surprises.
Très fortement inspiré par l’univers manga, son dessin tout comme son découpage sont d’une efficacité redoutable tant dans les nombreuses scènes d’action que dans lors des séquences plus contemplatives, telles celles qui ouvrent ce nouveau cycle. Faisant fi du classique gaufrier, sa mise en page n’hésite pas à multiplier le nombre de vignettes par planche avec une fluidité narrative qui force l’admiration, surtout dans le cadre de la BD franco-belge !
Variant constamment angles et cadrages, passant du gros plan au plan général avec une lisibilité sans faille, Harmony est vraiment devenue une série de référence. Vivement la suite !