Hawkmoon - T2 : La bataille de Kamarg

Désormais piégé par le brutal baron Meliadus, Dorian Hawkmoon est envoyé à Aigues-Mortes afin d’enlever Yisselda, la fille du comte Airain. Pourtant il n’est pas encore totalement prêt à se laisser faire par son ennemi. Un second volume épique qui relève haut la main le dur exercice de l’adaptation.

Les différents univers de Michael Moorcock ont depuis longtemps séduit les auteurs du monde entier qui n’ont pas hésité à adapter les divers projets en bande dessinée, et plus particulièrement Elric de Melniboné.

The dark side of the Hawkmoon

Cette fois, Glénat s’attaque à un personnage moins connu de l’écrivain anglais, Dorian Hawkmoon, le duc de Köln. Dernier survivant de sa lignée, le jeune guerrier doit subir les effets du Flux Ténébreux que son ennemi juré, le baron Meliadus, lui a infligé pour pouvoir le contrôler et lui faire faire ses plus basses besognes. Néanmoins, on devine très vite que derrière toutes ces épreuves se dessine une destinée glorieuse où le héros parviendra certainement à se venger.

Hawkmoon, tome 2 - La Bataille de Kamarg © Glénat, 2023

Le geste de Dorian

Nous évoluons dans une version futuriste de notre monde, mélange de Moyen Âge et de science-fiction, ambiance guerre de territoire, grosses armures et grandes séquences où ça poutre de tous les côtés. La France est partagée en une vingtaine de petits duchés rivaux, revendiqués par l’empire de Granbretanne, couvrant l’Angleterre actuelle qui annexe rapidement le reste de l’Europe à grands renforts de royaumes pillés et rasés jusqu’à l’os.

Comme pour le précédent volume, le schéma narratif reste assez classique et plutôt convenu. On a un méchant empire très violent contre lequel se dressent quelques irréductibles guerriers isolés dans un petit royaume (« petit, mais costaud »)… Mais, même si les idées ne misent pas sur l’originalité à tout prix, on est intrigué par ce qui attend Dorian et cette trêve qui lui offre la possibilité d’une éventuelle issue heureuse.

Le scénario est tout de même très bien mené avec tout ce qu’il faut en action, en petits rebondissements et en caractérisations assez bien senties. On est captivé par l’intrigue, par les pistes qui s’ouvrent pour la suite, quand bien même on devine plus ou moins vers ou tout ça va nous mener, on reste captivé.

Sur le plan graphique, le style dynamique et très expressif est du plus bel effet, du très beau travail qui remplit parfaitement son office en nous offrant un récit prenant qui en met plein les yeux !

Que demander de plus, finalement ?