17 Août 1661 : Nicolas Fouquet donne en l’honneur de Louis XIV une fête somptueuse dans son fabuleux château de Vaux-Le-Vicomte. Dans les jardins dessinés par Le Nôtre, des feux d’artifice explosent au dessus des fontaines et du somptueux buffet préparé par Vatel pour plus de six cents courtisans, avant que Molière ne donne la première représentation de sa nouvelle pièce, Les Fâcheux.
Mais ce que Fouquet n’a pas correctement évalué, c’est que Louis XIV, mortifié par la puissance affichée de son Surintendant des finances, ne peut admettre que quiconque en son royaume rayonne plus intensément que lui. Secrètement, le roi a juré la perte de Fouquet et quelques semaines plus tard, c’est D’Artagnan en personne qui arrêtera le trop brillant, sur ordre personnel du monarque bafoué…
Histoires de France - T2 : Louis XIV et Fouquet
Lorant Deutsch, Rémi Guérin, Eduardo Ocaña
Série : Histoires de FranceTome : 2/2Éditeur : Casterman
Scénario : Lorant Deutsch, Rémi GuérinDessin : Eduardo Ocaña
Collection : Univers d'auteurs
Genres : Historique
Public : À partir de 12 ans
Prix : 11.50€
- ZOO
3.0Scénario
4.0Dessin
2.5
- Lecteurs
0 critique
Le synopsis de l'album Louis XIV et Fouquet
La critique ZOO sur l'album Louis XIV et Fouquet
L’enfer est pavé de bonnes intentions : Nicolas Fouquet aurait mieux fait d’écouter son ami La Fontaine avant d’inviter le Roi à la soirée du siècle. Le trio Lorànt Deutsch, Eduardo Ocaña et Rémi Guérin narre la pauvre histoire de ce triste sire avec une passion qui se transmet très aisément au lecteur.
Pour épater Sa Majesté Louis XIV, son surintendant des Finances a mis les petits plats dans les grands. Son château de Vaux-Le-Vicomte a été refait du sol au plafond et aucune folie n’a été oubliée pour agrémenter la fête donnée en l’honneur du Roi. Seulement, au lieu de l’épater, cette débauche de luxe étouffe Louis XIV de colère et de jalousie, provoquant la perte de Nicolas Fouquet.
Lorànt Deutsch et Rémi Guérin ont très bien réussi à condenser en un tome la chute de l’homme le plus riche de France sous Louis XIV. Le fil narratif est clair et les enjeux très bien explicités pour précipiter le lecteur avec son héros vers la ruine et le déshonneur. Le portrait du Roi-Soleil en est presque trop noir et toute l’empathie du lecteur est orientée sur son surintendant des Finances, sacrifié à la postérité pour la gloire encore actuelle de son souverain.
Côté dessin, la propriété de Vaux-le-Vicomte est représentée à merveille. Les détails apportés par Eduardo Ocaña, notamment dans les meubles et les tapisseries, présagent parfaitement du destin de cette propriété : être démembrée pour construire le château de Versailles. Les traits des personnages sont cependant quelque peu ringards et ne donnent pas un coup de jeune au style de cette bande dessinée.
Lorànt Deutsch et ses co-auteurs poursuivent avec succès leur exploration des petites histoires de France. A lire ou à redécouvrir.
Haut de page