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Histoires de guerre - T2 : Bagnard de guerre

couverture de l'album Bagnard de guerre

Série : Histoires de guerreTome : 2/2Éditeur : Bamboo

Scénario : Philippe Pelaez, Francis PorcelDessin : Porcel

Collection : Grand Angle

Genres : Historique

Prix : 14.90€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs4.0
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Le synopsis de l'album Bagnard de guerre

Expédié au bagne pour avoir refusé de retourner dans les tranchées. A plus de sept mille kilomètres du front, Ferdinand Tirancourt purge sa peine dans un camp où il fait la connaissance de toute une faune de prisonniers, abîmés de la vie et rejetés par la société. Ils s'appellent Flourens, Delage, Delpy, mais aussi David, jeune violoniste qui lui fait étrangement penser à Sacha, le danseur des ballets russes avec qui il s'était lié d'amitié dans les tranchées. Pris en grippe par le commandant, Ferdinand est envoyé à Charvein, surnommé " Le camp de la mort ". Dans cet endroit, le plus horrible, le plus meurtrier, celui qui accueille les insoumis et les fortes têtes, un surveillant semble prendre un plaisir pervers à le harceler physiquement et moralement.


La critique ZOO sur l'album Bagnard de guerre

Au bagne de Cayenne, le danger est partout : le travail de forçat, les autres prisonniers, les gardiens, la forêt guyanaise. On ne s’en évade pas, mais Bagnard de guerre est une excellente lecture permettant de s’évader de son quotidien.

A la fin de Pinard de guerre, nous quittions Ferdinand Tirancourt, héros de guerre malgré lui, condamné malgré tout au bagne. Lire cette histoire n’est pas indispensable pour apprécier Bagnard de guerre, mais n’hésitez pas à le faire !

Nous retrouvons Ferdinand à Cayenne. Il se fait rapidement une réputation, quelques amis, et prend sous son aile protectrice un jeune violoncelliste. La vie de bagnard n’est pas drôle, heureusement que notre héros est une force de la nature. Un gardien particulièrement redouté l’a dans le collimateur ainsi qu’un autre prisonnier. Mais pourquoi ce dernier en veut-il autant à Ferdinand ? Très vite, un projet : l’évasion. Mais s’évade-t-on de Cayenne ?

Le scénario de Philippe Pelaez (valeur montante qui multiplie les projets chez différents éditeurs, ces dernières années) est aussi réussi que pour Pinard de guerre : bien documenté, sans pour autant que l’aspect « historique » n’alourdisse le propos, bien au contraire. Les dialogues sont soignés, imagés, souvent truculents. C’est ici le point fort de Pelaez. Et son récit sur fond d’injustice et de dureté sociale fait penser aux histoires du trop tôt disparu Frank Giroud, talentueux scénariste entre autres de Louis la Guigne.

Bagnard de guerre

Bagnard de guerre
© Grand Angle, 2022

Francis Porcel offre un dessin qui a évolué depuis Pinard de guerre. Moins abrupt, notamment dans les visages des personnages. Cela peut aider à gagner de nouveaux lecteurs, et cette série qui n’en est pas une (initialement un one-shot transformé en trois récits indépendants, du fait du potentiel de Ferdinand) le vaut bien !

Une fois encore, Porcel sait nous proposer des choix intéressants dans sa gamme de couleurs. Mention spéciale aux scènes de nuit mais aussi celles avec le fleuve Maroni ou dans la forêt.

Entre Pinard de guerre et Bagnard de guerre, Ferdinand a gagné en capital sympathie. Nous le retrouverons avec plaisir dans un troisième opus en Amérique Latine.

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