Emblématique roi de France, vainqueur de Marignan et souverain de la Renaissance, François Ier a laissé sa marque dans l’Histoire. Pourtant, la bande dessinée qu’en a fait Dobbs, en collaboration avec Florence Alazard, ne se montre pas à la hauteur de la légende. Associé au dessin propre et épuré de Chaiko, ce récit pèche par son manque de fluidité et de clarté.
Vainqueur de Marignan, défait à Pavie, prétendant déçu à la couronne impériale, François Ier a laissé sa marque dans la royauté française et préparé le terrain monarchique à ses successeurs, notamment Louis XIV. Amoureux des arts, fin politicien et passionné militaire, sa vie est digne des plus grands personnages de romans.
Quel défi difficile que de s’attaquer au règne de François Ier en bande dessinée. Outre la légende associée au roi, la richesse de ses aventures et le langage si particulier de l’époque, il fallait bien cinq pages historiques additionnelles et deux de making of pour compléter ce récit. Et c’est bien cela qui rend la bande dessinée de Dobbs peu fluide et se perdant dans un flot de détails, alors qu’à peine deux planches sont consacrées à la célèbre bataille de Marignan !
Côté dessin, Chaiko a fait le choix de l’épure et de traits simples pour ses personnages. Si certaines planches de bataille sont époustouflantes et vivantes de couleur, le tout a cependant un ton gris qui contribue au peu d’intérêt délivré par cette bande dessinée.
En fin d’album, les auteurs nous expliquent leurs choix et l’immense travail nécessaire pour narrer une histoire aussi intense que celle de François Ier. Cependant, une œuvre ne devrait pas avoir à s’expliquer pour être aimée. Le rendu scénaristique du récit donne une bande dessinée difficile à suivre dans ses enjeux et peu intéressantes dans son rendu visuel. Dommage !