Profitant d’un arrêt inopiné, une jeune fille se précipite hors d’un véhicule pour s’enfuir dans une rue sous une pluie battante. Poursuivie par le chauffeur, un géant noir au crâne rasé, elle trouve refuge chez l’épicier arabe bien connu de cette série, le sympathique et truculent Burhan Seif El Din. Cette 25ème aventure de Jérôme K. Bloche démarre littéralement sur les chapeaux de roues.
Aïna tente d’échapper à un couple qui use d’elle sur un mode quasi esclavagiste, en toute impunité puisque le mari jouit de l’immunité diplomatique. Une sombre histoire de mère porteuse à laquelle est mêlé un gynécologue d’une clinique parisienne privée de renom...
Les faits divers qui émaillent la presse quotidienne représentent souvent une véritable mine d’or pour Alain Dodier. Mais loin de se contenter de paraphraser l’actualité, le père de Jérôme K. Bloche peaufine, cette fois encore, une intrigue aux petits oignons pour son détective lunaire dont les « enquêtes » lui échoient parfois au hasard des circonstances.
Le découpage, bluffant par son efficacité quasi cinématographique, nous entraîne dans le sillage des différents protagonistes dans une poursuite haletante au cours de laquelle Arthur, le prêtre de la paroisse du quartier de Clignancourt et personnage récurrent de la série, va jouer à son tour un rôle prépondérant dans cette histoire.
Comme nous l’écrivions déjà à propos de L’ermite, le tome précédent, Jérôme K. Bloche est une série qui n’a cessé de se bonifier, tant sur le plan de l’écriture que du dessin. Dodier n’a cessé d’enrichir sa galerie de personnages, plus attachants les uns les autres. Vingt-cinq albums en trente-et-une années de création : il ne nous reste plus qu’à souhaiter à Jérôme et à son créateur un joyeux anniversaire en espérant, bien évidement, le retrouver tout bientôt pour une nouvelle enquête !