Jérôme K. Jérôme Bloche - T29 : Perpétuité - Edition limitée

Dans ce vingt-neuvième volet de la saga Jérôme K. Jérôme, le lecteur retrouve tous les éléments qui ont fait le charme et le succès de la série : un polar sensible qui mène le détective privé dans une nouvelle enquête sociale. Cette fois-ci, Jérôme explore l’entourage d’une ancienne célébrité du piano.

Tout commence lorsque son ami Burhan, l’épicier du quartier, l’appelle en pleine nuit. Sans hésiter, Jérôme enfile son habituel imperméable et son pull rouge pour le rejoindre. Burhan le conduit chez Rachida, une ancienne protégée de l’association pour la protection de l’enfance dont il est membre actif. Rachida vit avec sa petite fille et son frère et travaille pour une entreprise de ménage à domicile. La veille, envoyée chez une ancienne pianiste renommée devenue professeure, elle a dû amener sa fille avec elle. Pendant le cours, la petite, restée dans le jardin, laisse accidentellement tomber son doudou adoré dans le sous-sol. En le cherchant, elle aperçoit par la fenêtre un homme enfermé. Une dispute éclate alors entre la pianiste et Rachida, qui est renvoyée précipitamment sans pouvoir récupérer la peluche. Plus tard, de retour chez elle, Rachida raconte l’incident à son frère, qui décide d’aller récupérer le doudou... avant de disparaître à son tour.

Jérôme K. Jérôme Bloche Tome 29 - Perpétuité © Dodier Alain aux éditions Dupuis

Alain Dodier, qui a repris seul la destinée de Jérôme après ses débuts avec Makyo au scénario, continue à offrir des enquêtes empreintes de réalisme social et de nuances. Jérôme K. Jérôme Bloche n’est pas le détective privé classique : vivant dans un modeste appartement parisien, toujours vêtu d’un imper, d’un chapeau et de baskets, il se déplace en Solex, l’esprit rêveur. Il est entouré de personnages chaleureux et variés, comme un prêtre noir, Burhan l’épicier, sa concierge, et sa petite amie Babette, hôtesse de l’air, qui est présente ou absente selon ses voyages. Dans cet épisode, toute cette galerie de personnages est réunie, et Dodier poursuit le fil de cette série qu’il développe avec soin depuis 1985.

Son dessin semi-réaliste, devenu stable au fil des albums, donne vie aux décors minutieusement élaborés, immergeant le lecteur dans les quartiers de Paris où se déroulent ses enquêtes. Le découpage, souvent en quatre bandes classiques, apporte un rythme légèrement rétro qui convient bien à l’atmosphère et au personnage décalé de Jérôme. Les couleurs, appliquées par Cerise, ajoutent une unité harmonieuse, contribuant à l’ambiance de la série et renforçant les volumes de chaque scène.

Encore un excellent épisode de Jérôme K. Jérôme.