Jour J - T32 : Sur la route de Los Alamos

Juin 1945, l’Allemagne nazie est enfin vaincue… mais il faut encore mettre à bas le Japon. Les Etats-Unis comptent beaucoup sur le projet Manhattan, celui de la bombe atomique. En proie à de multiples cauchemars, le chef du projet, professeur Oppenheimer, s’enfuit du laboratoire de Los Alamos. Son échappée donne lieu à un Jour J qui ne prend pas.

Après des mois de travail, une petite bombe atomique va enfin être testée à Los Alamos. Les lieux sont évacués, les scientifiques et les militaires sont à l’abri derrière leurs sacs de sable et dans les tranchées. Le compte à rebours se déclenche, l’explosion a lieu, la réaction en chaîne se déroule comme prévu mais finit par échapper à tout contrôle.

La question de l’utilisation de la bombe A est au cœur de ce nouveau récit uchronique. Faut-il envoyer une bombe qui tuera des centaines de milliers de personnes pour en sauver des centaines de milliers d’autres ? Le professeur Oppenheimer a choisi sa réponse : il quitte Los Alamos pour un road trip mouvementé lors duquel il croisera même l’écrivain Kerouac, fait amusant car peu probable. Cependant l’action ne prend pas, entre les réactions des militaires peu crédibles et les poursuites, le tome s’avère poussif. Quant à la résolution de la question de la bombe A, intérêt principal de ce récit, elle arrivera dans un second tome... Un comble !

Heureusement les traits clairs qui illustrent ce chassé-croisé autour de l’armement nucléaire présentent des décors et des atmosphères agréables. Les années 40 dans lesquels l’album se promène s’avèrent bien rendues, tout comme les courses-poursuites et combats dont le dynamisme revigore la lecture.

Sur la route de Los Alamos aborde un sujet passionnant mais laisse un goût d’inachevé...