ZOO
couverture de l'album

Série : Jujitsuffragettes, les Amazones de LondresÉditeur : Delcourt

Scénario : Lisa Lugrin, Albertine Ralenti, Clément XavierDessin : Lisa Lugrin

Collection : Coup de Tête

Genres : Aventure, Historique

Prix : 21.90€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album

Edith Garrud est considérée comme la première formatrice d'autodéfense féministe. Face à la violence subie par les manifestantes, elle va former au jujitsu les gardes du corps d'E. Pankhurst, surnommées "Les Amazones" . A coup de clés de bras et de crocsen- jambes, les suffragettes bousculent les mentalités, bottent les fesses des réactionnaires et démontrent la force du "sexe faible" .


La critique ZOO

Constituant la garde rapprochée d’une des figures de proue du mouvement des suffragettes en Grande-Bretagne au début du xxe siècle, un groupe de femmes se forme aux techniques du jujitsu, le sport de combat développé par les samouraïs, afin de changer le monde…

Bien qu’ancrée dans notre culture collective, l’aventure des suffragettes s’est peu à peu effacée des mémoires malgré tous les épisodes extraordinaires qui l’ont constituée et qui ont permis à ce mouvement d’atteindre son objectif : l’obtention du droit de vote pour les femmes. Parmi les épisodes oubliés, Clément Xavier à la plume et Lisa Lugrin au dessin nous font redécouvrir l’incroyable équipée d’Edith Garrud, professeur de jujitsu, et de ses sportives élèves, les «Amazones». Ensemble, ces femmes entraînées à se protéger réussirent à affronter physiquement les autorités britanniques hostiles afin d’octroyer à Emmeline Pankhurst, fondatrice de la Women’s Social and Political Union (WSPU), toute la crédibilité dont elle avait besoin pour enfin se faire entendre.


Le sujet, déjà traité en bande dessinée dans la trilogie Suffrajitsu en 2015, mérite les quelques 120 planches de Lisa Lugrin. Si on apprécie l’exploitation du noir et blanc au crayon ou au fusain de ses précédents ouvrages, elle privilégie ici une approche très classique au trait incertain qui allège quelque peu la dimension dramatique du récit. À noter l’utilisation de quelques photos d’époque qui viennent très justement compléter l’ambiance générale des événements décrits. 

Côté scénario, Clément Xavier porte un regard assez réaliste sur cette page de l’Histoire en évitant les pièges d’une noirceur trop prononcée qui auraient rendu l’album moins fluide et sans doute plus indigeste. 



Article publié dans le Mag n°77 - Septembre - Octobre 2020

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