La Prison et l'Oligarque
Philippe Gauckler a récemment lancé sa nouvelle série : Koralovski. Centrée sur l’histoire d’un oligarque condamné par le pouvoir politique russe pour son opposition, cette série fait évidemment...
23 mai 2015
-Interview
Série : KebekTome : 2/2Éditeur : Daniel Maghen
Scénario : Philippe GaucklerDessin : Philippe Gauckler
Genres : Science-Fiction
Public : À partir de 16 ans
Prix : 19.00€
Scénario
4.0Dessin
4.0Roy Koks, responsable d'exploitation d'une mine de diamant, découvre sous la terre un gigantesque bloc de rocher parfaitement sphérique. Les premières analyses démontrent qu'il s'agit d'une structure diamantifère qui ne peut pas être d'origine naturelle. Une observation plus poussée nous apprend que la sphère est creuse et contient en son centre deux sarcophages semblant provenir du fond des âges. Le tome 1 se terminait sur l'excavation et l'ouverture d'un des deux sarcophages qui laissait découvrir une femme masquée inanimée. Roy, gravement brûlé, guérit de ses blessures à une vitesse que les médecins ne peuvent expliquer. La découverte de la femme à l'intérieur du sarcophage a enflammé les réseaux sociaux et le monde entier suit cette découverte humaine et scientifique. Qui est-elle, d'où vient-elle et surtout de quelle époque ? Les fresques murales découvertes à proximité de la sphère dateraient de 400. 000 ans, bien avant homo-sapiens. Et pourtant...
Savant mélange de fiction spéculative, de civilisation perdue et de sociologie conjoncturelle, Kebek fouille dans l’imagerie classique de la science-fiction et remet au goût du jour quelques grands thèmes de son âge d’or, un retour vers le futur réussi.
Librement inspiré de La Nuit des temps de René Barjavel, le diptyque de Philippe Gauckler nous entraîne dans une aventure SF traditionnelle qui s’appuie sur les poncifs du genre. À n’en pas douter, telle est l’ambition de l’ouvrage: nous rappeler les origines d’une littérature de l’imaginaire devenue classique.
D’ailleurs, l’œuvre de Barjavel elle-même s’appuie sur les créations d’auteurs, de Lovecraft à Arthur C. Clarke. Ainsi découvre-t-on au nord du Québec le corps d’une femme dans un sarcophage plus ancien que l’humanité, mais conservé à partir d’une technologie extrêmement avancée. Roy Koks, découvreur de l’objet, voit sa vie irrémédiablement liée à cette mystérieuse apparition qui revient à la vie. Qui est-elle? D’où vient-elle? Et en plus, elle possède un genre de baguette magique électronique qui lui octroie de puissants pouvoirs, tout un programme.
Si on devait s’arrêter à une lecture simpliste de la série, on constaterait la beauté évidente du dessin: l’auteur ne rechigne pas à nous éblouir de détails et de couleurs subtiles, mais on regretterait sans doute un scénario linéaire sans grande surprise. Mais imprégnez-vous d’un contexte plus historique et Kebek vous apparaîtra évidemment comme un digne hommage rendu à la bande dessinée SF d’antan. Un conseil, ne passez surtout pas à côté.