Après une tentative de suicide raté, Dylan a dû passer un pacte avec un démon. Il doit tuer un criminel chaque mois ou c’est lui qui mourra. Après des débuts compliqués, Dylan se fait à son devoir et tue plus facilement... même si sa conscience continue de le tarauder. Ce deuxième tome de Kill or be killed est plus sombre et plus passionnant que le premier opus.
Caché dans les toilettes d'un petit restaurant de quartier, Dylan attend sa nouvelle victime. Mais son coup de feu a alerté une patrouille de flics et le voilà nez à nez avec l'un d’eux. Chacun tient en joue l'autre et peu d’issues s'offrent au justicier particulier qu’est Dylan.
Ce deuxième tome commence très fort avec le meurtre d'un pourri dès les premières cases. Le ton est donné, il va falloir s'accrocher. Pour le grand dam de Dylan, ce meurtre va faire entrer la police dans le jeu. La prudence va être de mise, mais avec le temps compté dont dispose Dylan, c’est une gageure. Le récit d’Ed Brubaker joue avec ce stress et la nécessité de calmer le jeu pour Dylan.
Le temps entre chaque meurtre permet aussi à l’intrigue d'épaissir l'ensemble des personnages qu'ils soient secondaires ou non. On en apprend notamment plus sur l'inspectrice Lili Sharpe qui a vu en premier le lien entre tous les meurtres. L’enquête s’avère haletante.
Le dessin de Sean Phillips, toujours habillé de tons sombres, impose un dynamisme acéré au récit grâce à un découpage au cordeau. Ses nombreux gros plans créent une certaine empathie avec les personnages, alliant action palpitante et réalisme des personnages.
Le deuxième opus de Kill or be killed s’avère sans conteste un cran au-dessus du premier, promettant une suite hallucinante.