Dylan croit devenir fou. Il a vu le démon qui le pousse à perpétrer des crimes dans un tableau de son père. Il décide d’arrêter de tuer et de se faire soigner... Tout semble s’apaiser doucement jusqu’à ce que sa mère lui annonce une nouvelle qui remet tout en cause, pour un nouveau tome haletant.
Alors que Dylan est en train de descendre tout ce qu'il croise dans un couloir de bordel, il se remémore les moments précédant cette tuerie de masse. Il revient sur cette période où il avait décidé de tout arrêter et de suivre le traitement adéquat pour lutter contre sa folie.
Tout en poussant le questionnement de Dylan assez loin, le récit garde un rythme particulièrement élevé. Le temps du traitement, qui pourrait être craint comme une pause dans l’action, est bien tout au contraire un élément déterminant pour la suite par les révélations. On découvre coup sur coup, des éléments sur Dylan mais aussi sur sa famille, tout en suivant le jeu du chat et de la souris que même Dylan avec la mafia russe et la police. Si tout au long de cet avant-dernier tome, le récit pose des éléments pour un final qui devra décoiffer, il décrit ingénieusement le stratagème millimétré de Dylan contre la menace slave.
Face au scénario efficace d’Ed Brubaker, Sean Philipps donne à voir quelques planches superbes, notamment lorsqu’il reproduit les dessins du père de Dylan. L’atmosphère de la nuit, parfaitement maîtrisée dans ses couleurs sombre, est si crédible que le lecteur cherche instinctivement comment y allumer une lumière.
Kill or be killed s’accélère encore pour livrer un bouquet final démoniaque…