Les défenses ont cédées, la Pape est terré dans le château Saint-Ange et le saccage de Rome bat son plein depuis des mois. Bashir, Fiamma et Rolf doivent trouver l’astrolabe de glace au plus vite et fuir la ville avant de sombrer avec elle. Une fin de diptyque déroutante, entre dénouement convenu et reconstitution palpitante.
Avec les pillages, la contagion et de trop nombreux cadavres, Rome devient dangereuse pour nos trois héros, qui se cachent pour échapper aux pillards, aux tueurs du Vatican mais aussi aux hommes de l’Empereur. Dans cette atmosphère lourde, l’époque est à la survie et à la réflexion. Ce tome s’appesantit sur le temps qui s’écoule lentement, avant de s’accélérer à la fin de l’album. D’un coup, l’action se met en route et l’on court vers la fin de ce diptyque un peu malgré nous.
D’une façon un peu abrupte, on découvre la nature du trésor tant recherché. Loin d’être surpris, on retrouve une fin classique pour ce genre d’épopée au cœur de la Renaissance. Des indices comme la suite de Fibonacci, somme toute peu innovants, nous avaient déjà mis sur la voie d’une conclusion attendue. Heureusement, la reconstitution historique de la mise à sac de Rome est suffisamment poussée pour rendre cette chasse au trésor intéressante.
La mise en scène de cette quête est toujours aussi impressionnante. Aux côtés des personnages principaux, nous ressentons le climat de terreur mais aussi leurs doutes, leurs peurs et leurs joies. La fluidité des scènes de combat augmente la crédibilité de ce trio en même temps que notre implication dans leur quête. Une ombre au tableau : l’instabilité des visages et des morphologies des héros. Elle est si visible, qu’elle empêche parfois de reconnaître quel personnage est dessiné dans la case.
Ce second volet marque le pas par rapport au premier mais reste cependant un album à lire pour l’impression durable que laisse son ambiance pesante.
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