Spécialisé dans la fragmentation des particules, Sid McGuffin est sur le point de tenter une expérience à haut risque. Il n’a pas remarqué que sa femme, Alice, presque au terme de sa maternité, s’est introduite dans son labo : c’est la catastrophe. Le bébé, Siloë, sera sauvé mais les effets des rayonnements auront de lourdes répercussions sur sa vie. Seize années après la publication du deuxième tome, Servain achève enfin ce triptyque concocté par Le Tendre.
Le scénario s’inscrit dans un futur très proche et mêle adroitement fantastique et science-fiction dans un cocktail de références que Serge Le Tendre a su s’approprier sans pour autant plagier ses probables sources d’inspiration. Sa vision futuriste, très sombre, rejoint notamment celle de maints romans de Philip K. Dick, construits sur des faux-semblants dans un univers schizoïde où la folie n’est jamais très loin et dont le film de Ridley Scott, Blade Runner, auquel il adresse d’ailleurs un clin d’œil, constitue la meilleure illustration.
Versant fantastique, on pense inévitablement à Charlie, où Stephen King met en scène une gamine dont les pouvoirs surnaturels vont intéresser les têtes pensantes du Pentagone. Dans cette perspective, le personnage de Siloë manque un peu d’épaisseur, tant il ne se résume qu’à un sujet d’expérience que veulent s’approprier les différents courants antagonistes en présence.
Pour Stéphane Servain ce dénouement tant attendu était devenu une arlésienne car, entre-temps, il s’était lancé dans d’autres réalisations, promettant à chaque fois qu’on lui posait la question de s’y remettre bientôt !
Big bang, le troisième tome de ce triptyque est publié simultanément avec l’intégrale qui permettra à ceux qui n’avaient pas lu les deux premiers volumes, sans doute épuisés, de pouvoir lire cette histoire dans son entièreté.
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