Pour son treizième tome, L’Homme de l’année plante son décor à Londres en 1888, période durant laquelle Jack l’Eventreur a assassiné en quatre mois cinq prostituées à Whitechapel. Comme le mystère demeure toujours entier sur son identité et son mobile, cet album choisit de les explorer au cours d’un récit bien mené.
En 2007, un couple hérite de la maison d’un grand-oncle située à Londres. Il découvre un endroit qui tient plus du musée abandonné que du logement. En rangeant cet endroit, le couple découvre que le grand-père du défunt aurait été sur une scène de crime liée à Jack l’Eventreur, du temps où il était policier. Ce dernier jurait d’ailleurs posséder de quoi révélé l’identité du criminel...
Céka bâtit son scénario sur les révélations qui ont défrayé la chronique en 2014, bâties sur un échantillon d’ADN retrouvées sur un châle ayant appartenu à une victime. Partant du coupable désigné par ces allégations, Céka ne crée pas de mystère autour de l’identité de l’assassin mais imagine les motivations de ce dernier, parallèlement à la découverte de l’objet qui sera analysé. Son intrigue très prenante donne vie à des personnages très attachants, jusque dans l’entourage du meurtrier. Elle se risque même à explorer ce qui a poussé le tueur au carnage.
Très sombre, le trait de Benjamin Blasco-Martinez convient parfaitement à l’atmosphère induite par l’affaire Jack l’Eventeur. Ombre et lumière dépeignent des personnages très expressifs tandis que ses scènes de meurtres très maîtrisées sont glaçantes...
Le Véritable Jack l'Eventreur s’avère un retour idéal sur les dernières révélations sur de l’affaire, les rebondissements en plus.