Petit Jean est mort, Anacréon en prison et la marquise sur le point d’être envoyée à l’autre bout du monde : la victoire du lieutenant général La Reynie semble totale. Les jours de la Cour des Miracles de Paris sont comptés. Mais la résistance s’organise dans ce deuxième tome combatif et violent.
La Reynie parcours les rues de Paris à bord de son carrosse pour se rendre à la prison du Châtelet. Les gueux sont partout et ne manquent pas d’aplomb. L’un deux va même jusqu’à voler le chapeau sur la tête du lieutenant général. Arrivé à la prison, ce dernier se repaît du marquage au fer rouge des femmes, qui vont être envoyées comme putains dans les bordels américains. Parmi elles se trouve la Marquise, fille du roi Anacréon.
Le début de l’album nous expose rapidement la situation dans laquelle se retrouve chaque personnage, sans se départir de l’action. Cette dernière reste le maître mot de cette histoire qui n’a toujours rien à envier aux grandes sagas de cape et d’épée. La violence et la haine sont cependant plus présentes que dans le tome précédent. La lutte à mort comprend trois partis : le Roi, la Marquise et Anacréon. Malgré la fiction, certains personnages historiques pointent le bout de leur nez : Colbert, d’Artagnan...
Le dessin semi-réaliste de Maffre fait merveille dans l’expressivité des protagonistes mais surtout dans les décors. Que ce soit dans l’atmosphère glauque des cachots ou la mise en scène de la misère au sein de ce Paris du XVIIe siècle, son crayon n’a pas peur de se frotter à la crasse...
Vive la reine ! révèle une chronique palpitante d’une fin de règne annoncée.