L’été commence fort avec La Revue Dessinée. Au programme des vacances, des mots croisés, le Grand Nord québécois et la montée du fascisme, entre autres. Cette radiographie de la société actuelle grâce à la BD apporte peu de bonnes nouvelles mais a le mérite de nous ouvrir les yeux sur le monde.
Chaque histoire dessinée est l’occasion de comprendre un peu mieux les enjeux actuels : par exemple, quand Odette part en vacances, c’est pour nous montrer qu’on a créé bien plus sophistiqué que le Big Brother de Georges Orwell et quand Mister Eco se met à la plomberie, c’est pour nous expliquer les tuyaux qu’a rempli la banque européenne. Sans compter la suite de la saga de l’informatique, l’enquête sur la transformation de la Poste et l’instant détente avec le sport.
A travers chaque histoire, courte et pédagogique, nous découvrons un pan du monde qui nous entoure. Même si l’actualité peut effrayer, l’appréhender par le prisme du dessin permet de se l’approprier plus facilement. Passant aisément d’un sujet à l’autre, ce numéro d’été n’oublie pas l’humour, histoire de ne pas tout nous présenter vêtu de noir. Et si certains dossiers complémentaires sont un peu ardus, ils ont le mérite de donner une vision globale du phénomène décrit dans le BD reportage.
Ce quatrième numéro de la revue dessinée s’habille de styles graphiques variés et complémentaires. En plus des reportages parfois particulièrement conséquents, de nouveaux formats s’affirment, notamment la double page qui compose la rubrique L’Instantané. Celle-ci revient sur une image qui a marqué le monde : alors que le dessin nous fait revivre le moment clef, le texte explicatif nous en donne toutes les implications.
Grâce à une variété de format et de styles, La Revue Dessinée renouvèle notre envie de s’informer malgré le contexte un peu morose : bravo !