Le groupe d’explorateurs de Jim Lancaster part pour explorer le trou découvert sous une énorme masse nuageuse. Tous commencent une longue descente qui devait le mener vers une civilisation disparue. Apparemment ils ne sont pas les seuls à entamer le voyage… Leur face à face avec des ennemis machiavéliques donne lieu à un album classique peu surprenant.
Aux côtés du trop parfait Lancaster, la plongée dans une histoire qui puise sa structure dans les sagas aux héros infaillibles continue. Nul doute que les aficionados des récits type Indiana Jones y trouvent leur compte. En effet, toutes les ficelles du récit d’aventure répondent présent. On retrouve la cité engloutie, les voyages dans le temps, les Allemands, forcément anciens nazis et un manichéisme flagrant. Pour agrémenter le tout, les gentils sont parés de toutes les qualités alors que les méchants n’ont guère d’autre trait de caractère que celui d’être méchants…
La narration suit donc tranquillement son cours, n’offrant que peu de surprises à ce récit de genre. Heureusement, le talent de Christophe Bec n’est pas resté totalement pris dans la glace où il placé son histoire. Les rebondissements qu’il échelonne judicieusement n’arrivent cependant pas à susciter une grande passion. A l’ère où même James Bond révèle son côté sombre, l’insubmersible Lancaster devrait peut-être avoir, lui aussi, une faiblesse pour toucher le lectorat.
Alors que le premier tome avait donné aux visages des personnages des proportions plutôt hasardeuses, le trait de Jean-Jacques Dzialowski s’est nettement amélioré depuis. Le charisme des personnages est un peu renforcé par ce traitement plus réaliste de leur silhouette et de leurs expressions. Quant aux décors, que ce soit au sein du gouffre ou sur la couverture, ils sont assez remarquables pour mettre en avant un très beau trait.
Cet album nous offre une fin peu originale, à l’image d’une série qui a un peu trop joué sur l’effet « classique des années 50/60 » .