Les temps sont durs pour Camelot et le mot est faible. Entre l’alliance de Morgane avec les Saxons, la mort de Lionel, Merlin fait prisonnier et Lancelot perdu dans ses rêves, le trône d’Arthur ne peut que vaciller… La paix n’est plus qu’un souvenir et il faut maintenant vivre le dernier acte de la tragédie. Le rideau tombera avec grâce dans cet ultime opus de la série Lancelot.
Assiégée de toutes parts et ses héros dispersés, prisonniers ou dans le coma, Camelot ne peut pas tenir tête à ses ennemis, secondés par une puissante rumeur, remettant en cause la vertu de la reine. Arthur de Bretagne, sa ville ainsi que tout le royaume sont donc dans une situation des plus désespérées. Une des légendes de la table ronde touche à sa fin, nous dévoilant les réponses que nous attendions.
Cette série, qui reprend pourtant une histoire maintes fois lue et relue, a su se démarquer par son idée originale d’avoir fait de Lancelot, une femme. Celle-ci a dû cacher son identité et être éduquée comme un homme pour pouvoir mener à bien sa quête. Et, dans ce dernier opus, ce personnage va enfin trouver sa voie, que ce soit par rapport à son attirance pour le couple Arthur-Guenièvre ou ses questions d’identité. L’utilisation de la puissance de la rumeur comme ressort narratif permet à l’intrigue de se déployer tout en nous soulignant la nécessité de ne pas toujours croire ce que l’on nous raconte…
Le dessin et les couleurs sont toujours d’un niveau élevé et dynamique. Ils nous emportent avec fougue dans les scènes d’actions et les batailles. Nous ne pouvons qu’être admiratifs du soin apporté aux décors et à leur majesté. Les talents sont là, parfaitement conjugués.
Cette série se termine honnêtement, démontrant qu’un parti pris original peut donner un nouvel éclairage intéressant aux anciennes légendes.