Retour aux sources pour Lanfeust, après avoir été dans les étoiles et vécu son odyssée. Une histoire à la fois classique et dans l’air du temps de Christophe Arleston rehaussée par le dessin soigné et spectaculaire de Didier Tarquin.
12 ans ont passé depuis les derniers exploits de Lanfeust, qui a repris son métier de forgeron. Il va de village en village et a une ado comme apprentie, Aspette, une fille de Cian. De son côté, le Troll Hébus gère de manière efficace la prestigieuse Grande Bibliothèque du Conservatoire.
Mais tout ne tourne pas rond sur Troy : il y a des troubles dans la diffusion de la magie, des Sages meurent brutalement, des étudiants disparaissent... Flarpaite, première femme à faire partie du trio des Vénérables, ordonne à Hébus de rejoindre Lanfeust pour trouver la cause de tout ça. Elle adjoint au Troll un jeune étudiant, Atastrophe. Une fois Lanfeust retrouvé, les choses sérieuses peuvent commencer. Car il y a un Méchant à affronter, un certain Lan-Khu, chantre de l’élitisme.
Lanfeust de Troy - T9 : La Fôret Noiseuse
Christophe Arleston est donc revenu aux affaires avec Lanfeust, dix ans après le précédent opus. Il s’agit d’un tome 9 de Lanfeust de Troy, pour recentrer la série après les cycles Lanfeust des étoiles et Lanfeust Odyssey. Seuls deux personnages sont en commun avec le tome 8 : Lanfeust et Hébus, qui se retrouvent flanqués de deux ados interagissant... comme deux ados. Aperlipopette étant un peu amoureux de Aspette, comme il se doit. Il manque peut-être l’intensité qu’on ressentait dans les années 90 en découvrant les premiers albums de la série. Mais le scénariste s’adapte à l’air du temps en mettant une femme à la tête du Conservatoire ou en faisant intervenir une famille de cultivateurs complotistes.
Le dessin de Didier Tarquin n’est pas en retrait. Il excelle à mettre en scène les personnages dans des décors travaillés, inventifs, et à l’esthétique certaine. La cité d’Eckmül. La forêt vivante, le gigantesque arbre habité de Baälb... Tout cela a du cachet. Et les couleurs de Lyse Tarquin mettent le dessin en valeur.
L’aventure est plaisante à lire, et se conclut à la fin de l’album. En attendant la suivante.