Le duo étonnant, formé d'un garçon chétif de huit ans et d'un grand boxeur à la morale flexible, continue son chemin dans le tournoi annuel qui voit s'opposer les meilleurs combattants. Cette bande dessinée française innove et lorgne aussi bien vers le manga que vers la culture des jeux vidéo.
Adrian Velba, jeune garçon peu expérimenté au combat, et Richard Aldana, brute au grand cœur (surtout si la fille a des gros seins), poursuivent leur chemin vers la finale du tournoi. Adrian va devoir éliminer son ennemi de toujours, Grégorio, ainsi qu'Elorna, pour laquelle il a le béguin. Richard, lui, devra envoyer sa dernière conquête au tapis avant de pouvoir s'envoyer la mère d'Adrian.
Lastman évoque l'esprit des shônens et jeux vidéo de combat. Les affrontements prennent la place principale dans l'histoire, introduisant ainsi beaucoup de personnages secondaires, avec chacun leurs caractéristiques et pouvoirs propres. Le mystère qui plane sur les origines d'Aldana sert d'intrigue de fond, mais ce livre est surtout pour les auteurs une occasion de se faire plaisir en recréant un univers hypercodé. Dommage, on lui préférera au final un bon épisode de Naruto ou une partie de Streetfighter.
Le rôle de chacun des auteurs n'est pas clairement expliqué, mais on reconnaît facilement le trait fluide et tout en finesse de Vivès. Les actions sont très détaillées, case par case, comme cela l'est souvent dans les mangas. Quant aux combats, leur mise en scène est bien ficelée. Voilà qui contentera les fans du genre.
Les tentatives de mangas à la française aboutissent souvent à des one-shot ou séries courtes. L'innovation tient ici dans le rythme et la quantité de production. Avec un tome prévu par trimestre, ils se rapprochent des cadences japonaises. A ceci s'ajoute une prépublication en ligne disponible sur Delitoon et une éventuelle adaptation en jeu vidéo financée par le web participatif. De nouvelles armes pour la bande dessinée française ?