Le quatrième tome de Last Man reste dans la veine qui a fait le succès des premiers tomes en changeant simplement de décors. De la baston, des gnons et des nichons et, comme par magie, une finesse et une douceur du dessin qui font de cette série un ovni du neuvième art.
Paxtown, ville de débauche, aux gratte-ciel et aux tripots sordides infectés de sector, une drogue à base d’hormones d’insectes qui vous transforme en monstre ultraviolent aux allures de fourmi. Paxtown… et ses immigrants débarqués de la Vallée des rois ! Et oui ! C’est dans cette ville qu’arrivent Marianne et Adrian. Ils retrouvent enfin Richard Aldana et s’embarquent dans la Fight Fist Funeral Cup, pour se venger. Marianne s’y révélera très bonne combattante tandis que son fils apprivoisera les techniques de la vallée des rois.
Last Man continue donc avec un scénario sur mesure pour les pointures qui dessinent cette histoire. Avec un rythme haletant, les scènes s’enchainent avec fluidité, en apportant leur lot d’informations. Les auteurs réussissent à merveille le tour de passe-passe consistant à enchainer les blagues les plus douteuses et les scènes les plus tendres sans que le lecteur ne soit gêné, au contraire.
Côté crayon, c’est toujours un plaisir. Le passage entre la couleur des premières pages et le noir et blanc du reste du tome permet de donner le ton du volume sans gâcher le formidable travail de textures. Le découpage de Balak rythme les plans de Sanlaville et s’affirme comme le meilleur des cadres pour le dessinateur de génie qu’est Vivès. Les sentiments entre Marianne et Adrian ou la jalousie de Tomie ne pouvaient trouver de meilleure mise en scène.
Balak, Sanlaville et Vivès ont décidé de mettre tous ensemble un pied dans l’histoire de la bande dessinée et ils ont mis le bon.