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Le Mercenaire - Intégrale - T3 : La fuite ; Le sauvetage ; Le dernier jour ; La preuve ; C'était écrit ; Galerie

couverture de l'album La fuite ; Le sauvetage ; Le dernier jour ; La preuve ; C'était écrit ; Galerie

Série : Le Mercenaire - IntégraleTome : 3/3Éditeur : Glénat BD

Scénario : Vicente Segrelles, Vincente SegrellesDessin : Vicente SegrellesTraducteur : Aurore Schmid

Collection : Hors Collection

Genres : Fantastique, Science-Fiction

Prix : 35.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album La fuite ; Le sauvetage ; Le dernier jour ; La preuve ; C'était écrit ; Galerie

Un incontournable de la bande dessinée de fantasy. Chevauchant une étrange créature ailée, le corps recouvert d'une solide armure, le Mercenaire est un guerrier intemporel parcourant des contrées. Au gré de haltes dans des cités fantastiques, il combat des adeptes de la magie noire et se pâme devant Nan-Tay, sa belle et courageuse compagne. Le Mercenaire nous fait arpenter, aux côtés d'une sorte d'alter ego de Arzak, des mondes inconnus à la découverte des méandres du Temps. Un voyage merveilleux mais surtout graphique, rendu inoubliable par un dessin époustouflant d'hyperréalisme, réalisé entièrement en couleur directe à la peinture à l'huile. Aujourd'hui introuvable, ce chef-d'oeuvre de la bande dessinée de fantasy reparait dans une nouvelle intégrale en 3 volumes, augmentée de matériel graphique inédit. L'édition ultime d'une oeuvre essentielle.


La critique ZOO sur l'album La fuite ; Le sauvetage ; Le dernier jour ; La preuve ; C'était écrit ; Galerie

Arrivée à son terme, l’Intégrale du Mercenaire conclue donc la série, avec d’une part la vraie fin de cette étonnante histoire et quelques savoureux inédits. Une très bonne occasion pour tout relire d’un coup.

De plus en plus axé sur une ambiance de fin de série, Segrelles continue de se faire plaisir, tout en décidant de marquer son univers par de profonds changements qui vont pousser le héros et ses compagnons dans leurs derniers retranchements.

 De la Fantasy ++ 

Désormais, le mélange de genre devient la marque de fabrique de la série et l’artiste jongle allègrement avec les ambiances pouvant pencher vers la Fantasy et la page suivante afficher des machines futuristes. Ainsi, par exemple, lorsque le Lama se meurt, qu’il faut absolument trouver le moyen de le sauver. Le mercenaire et Ky sont donc missionnées pour se rendre sur Geos afin de récupérer un Crystal radioactif. Tous les éléments Fantasy sont là, la magie, les monstres, des chevaux ailés, des êtres mythologiques, mais on y glisse également une navette, un téléporteur, des rayons laser… Pourtant, cela fonctionne parfaitement, un mélange adroitement dosé qui met en avant la volonté de Segrelles d’enrichir un univers qui aurait pu, surtout sur le premier volume, s’enfermer derrière des codes redondants.

 Voyages, rencontres, menaces, aventures et action 

De plus, on sent bien que l’on est dans une fin de série avec un repositionnement qui tend à progressivement sortir du cadre du Monastère du Cratère d’une part, et d’autre part à donner une ampleur plus large à l’intrigue générale. Segrelles boucle l’histoire des anciennes concubines du sultan qui, après des années de fuite se font capturer par leur ancien maître qui les exécute froidement, une par une. Sauvée par le héros, les rescapées vont alors être accueillies par un peuple de lézards humanoïdes qui vit sous terre. Bien sûr, des dissensions apparaissent au sein de cette étrange communauté reptilienne et soudain, la situation s’inverse. Les nouveaux dirigeants veulent alors prendre le contrôle du Monastère, ils kidnappent les moines et les emmène dans leur caverne souterraine.

On comprend bien que rien ne sera désormais pareil, que ce monde clôt que représentait la série jusque-là est transformé dans ses fondations. Expolié, il va dorénavant devoir faire face à de nouveaux enjeux, et c’est qui est mis en scène dans l’ultime texte en prose, accompagné de magnifiques illustrations. Un texte qui boucle toutes les pistes restées ouvertes jusque-là.

Si cet univers reste encore fascinant aujourd’hui c’est surtout parce Segrelles a su garder une vraie cohérence jusqu’au bout. Et même si l’on peut trouver sa narration lente, un peu à l’exemple de Léo sur Aldébaran, des histoires qui installent un cadre, qui prennent le temps de soigner les détails, de ne pas se précipiter, tout fonctionne parfaitement. On est complètement captivé par les mille et un rebondissements et les détours que prend l’intrigue.

Les Mercenaires Intégrale T.3

Les Mercenaires Intégrale T.3
©Glénat, 2022

 Brush et calques 

Toutefois, ce troisième volume met aussi en avant l’incroyable maestria de l’artiste qui a, pour le coup, entièrement réalisé l’ensemble des pages en numérique. Et c’est véritablement bluffant, tant il restitue avec une telle finesse les textures que l’on connaissait précédemment ! C’est magnifique, très expressif, avec un soin porté aux détails, mais aussi aux ambiances colorées, aux lumières, sans jamais, pour autant tomber dans le piège des effets « Photoshop ». Une très belle démonstration qui démontre non seulement le talent de Segrelles, mais aussi le fait que l’Art numérique peut rester intuitif et chaleureux.

Trois volumes qui réhabilitent une série trop injustement laissée de côté depuis des années, reléguée aux bacs d’occasion, dans l’indifférence presque totale.

Relisez ces planches, repartez aux côtés du mercenaire et redécouvrez ses aventures inoubliables.

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