Simon Hureau, voyageur multiple
Dans un registre plus proche du Guide du Routard que de la légende romanesque des grands explorateurs, Simon Hureau nous livre dans Mille parages un
24 février 2015
-Interview
Série : Le musée insolite de Limul GomaTome : 1/2Éditeur : La Boîte à Bulles
Scénario : Simon HureauDessin : Simon HureauColoriste : Lucie Firoud
Genres : Documentaire BD, Historique, Humour
Public : À partir de 16 ans
Prix : 13.00€
Scénario
5.0Dessin
5.0En 1757, au coeur de Paris, Charles-Henri Sanson est effondré : exécuteur des hautes œuvres de son état, il ne se remet pas du cauchemar qu’il a vécu la veille, lors de l’interminable supplice du malheureux Damiens, auteur d’une éraflure sur la personne du Roi, et condamné pour régicide. Car c’est devant une foule compacte que le jeune Sanson fait montre de son inexpérience et de ses multiples maladresses: le feu de soufre ne prend pas, son oncle intoxiqué par la fumée doit lui céder sa très peu enviable place aux tenailles, le corps refuse de céder lors de l’écartèlement ...
Sur la place de Grève, le bon peuple assiste, les uns enthousiastes ou fascinés, les autres furieux et révoltés, à cette exécution hors normes, pleine de sang et de rebondissements, tandis que les nobles, du haut de leurs appartements loués à prix d’or, marient le plaisir du libertinage à celui de contempler cette boucherie...
Paris, 1757. Charles-Henri Sanson, exécuteur des hautes œuvres, le joli mot pour dire bourreau, est effondré. L’exécution de Damiens, qui avait tenté de tuer le roi Louis XV, l'a traumatisé. Son histoire est développée dans cet album décalé où l’horreur côtoie l’humour.
Pauvre Sanson ! Il nous fait de la peine ce jeune bourreau qui se heurte à un supplicié qui reste en vie, malgré la roue, le souffre, les tenailles, le plomb fondu, l’écartèlement et le feu. De quoi vous dégouter à jamais de faire ce beau métier de responsable des hautes œuvres ! Heureusement, Simon Hureau nous raconte ce supplice, l’un des supplices les plus terribles que Paris ait réellement connu, avec un décalage permanent. C'est à cause de cet après-midi d'horreur que Louis XV perdit d'ailleurs son surnom de bien-aimé.
Cet album nous prouve que l’on peut rire de tout et de bien belle façon mais n'oublie pas de dénoncer cette foule venue en masse assister au spectacle. La violence, l’injustice, le voyeurisme malsain, l’incompétence, la couardise et bien sûr le libertinage : tout y est, pour notre plus grand plaisir. Se promenant au milieu de tout ça, le personnage de Limul Goma, collectionneur fou, est absolument génial.
Le trait simple et les couleurs juste posées sur sur les cases, laissent toute la place aux dialogues jubilatoires. La colorisation de cet album initialement en noir et blanc n'entame en rien sa truculence. On y reconnait toujours un bijou d’humour décalé sur l’histoire vraie du supplice de Damiens accusé de régicide.
L'ensemble est d’autant plus jubilatoire qu'on sait que le bourreau Sanson sera, lui, un véritable régicide car il guillotinera Louis XVI et Marie-Antoinette quelques années plus tard...
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24 février 2015
-Interview
Tous les ans c’est la même chose et au pied du sapin rien de bien original. Apportez un peu de fantaisie en remplissant votre hotte de BD. Marre d’offrir l’éternelle cravate ou tir
6 décembre 2013
-Actualité
4.0
Si le propos n'est pas joyeux, celui d'un bourreau du XVIIème siècle qui raconte quelques unes de ses sordides exécutions, le dessin est d'une grande beauté.
Le 01/11/2013 à 16h46
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