Le Scorpion - T14 : La tombe d'un dieu

Nouvel épisode des aventures désormais égyptiennes du Scorpion, qui met tout en œuvre pour retrouver le tombeau du pharaon Akhénaton, en compagnie de la belle Sabbatéenne. Divertissant, porté par un dessin plus que convaincant.

Dans ce nouveau cycle, dont c’est le deuxième album, dessiné par Luigi Critone, le Scorpion est en Egypte, en quête d’un trésor ; à la recherche de son fils, surtout. Pour cela, il doit d’abord trouver le tombeau d’Akhénaton, pharaon qui avait révolutionné l’Antiquité égyptienne en imposant à son peuple le culte d’Aton, première religion connue privilégiant un seul dieu. Les lecteurs du Blake et Mortimer Le mystère la Grande Pyramide connaissent bien l’histoire. Mais ici, le trésor n’est pas caché dans la pyramide de Khéops.

C’est donc le récit de cette triple recherche qui nous est ici conté, dans cette suite à Tamose l’Egyptien. L’occasion pour Stephen Desberg d’ajouter de nouvelles péripéties dans la vie aventureuse d’Armando Catalano. L’aventurier déclare vouloir reconquérir Méjane la gitane, mère de son enfant, mais l’autre personnage principal de La tombe d’un dieu est la Sabbatéenne, qui ne manque pas d’atouts pour le séduire... L’ensemble n’est pas d’une folle originalité, mais le scénariste connaît son affaire et sait apporter quelques coups de théâtre au bon moment. Nous n’en dirons bien sûr pas plus.

Le Scorpion T.14 - La tombe d'un dieu
© Dargaud, 2022

Au dessin, Luigi Critone démontre qu’il est l’homme de la situation. Sans chercher à copier les compositions d’Enrico Marini, roi de la plongée et contre-plongée, auquel il a succédé sur la série, Critone traduit graphiquement avec talent l’univers du Scorpion. Les personnages sont élancés, les décors travaillés, et les couleurs directes évocatrices, souvent dans des teintes chaudes (nous sommes dans le désert !). Le rendu final est tout à fait convaincant, contribuant à l’exotisme oriental du cycle.

C’est une BD calibrée pour un moment de détente, qui aurait gagné à avoir un peu plus de densité ; mais aurait-ce été l’esprit de la série ? Dégustons pour le plaisir des yeux en attendant la suite des aventures égyptiennes d’Armando.