ZOO

Le Scorpion - T13 : Tamose l'Égyptien (Édition Canal BD)

couverture de l'album Tamose l'Égyptien (Édition Canal BD)

Série : Le Scorpion Tome : 13/14Éditeur : Canal BD

Scénario : Luigi Critone, Stephen Desberg, Enrico MariniDessin : Luigi CritoneColoriste : Luigi Critone

Genres : Aventure, Historique

Public : À partir de 12 ans

Prix : 13.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    0.0

    Dessin

    0.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Tamose l'Égyptien (Édition Canal BD)

À Kraków, Ivrahim Golam, surnommé le cosaque juif, cherche à préserver l'identité d'un homme dont le nom doit disparaître à jamais. À Istanbul, Armando Catalano, alias le Scorpion, a retrouvé la trace de Méjaï, la gitane. Il veut savoir ce qu'est devenu leur enfant. Mais la gitane est experte dans le maniement des poisons et elle n'hésite pas à s'en servir contre le Scorpion, qui perd connaissance. Quand il reprend conscience, il apprend qu'il est accusé d'assassinat. Livré à la cour du sultan, il est sauvé par un eunuque qui le conduit jusqu'à sa maîtresse. 


Pour le Scorpion, l'aventure continue

En 2017 déjà, Enrico Marini déclarait ne pas souhaiter poursuivre la série Le Scorpion au-delà du tome 12. Luigi Critone, sans doute adoubé par Marini, relève le challenge de cette reprise avec brio.

Ce tome se présente comme un nouveau cycle et nous conduit de Cracovie à Istanbul, d’Odessa au Caire. Plusieurs intrigues s’entrecroisent. Tandis qu’en Pologne, un mystérieux personnage surnommé le Juif cosaque est à la recherche de pièces archéologiques ayant trait à l’exode du peuple juif en Palestine, le Scorpion traque depuis près d’un an Méjaï, la gitane dont il s’était amouraché et qui serait devenue la mère de son enfant. Il finit par la retrouver alors qu’elle vient tout juste de tuer un janissaire au sein même de son palais. Blessé par celle-ci, le Scorpion devra son salut à une femme mystérieuse, surnommée la Sabbathéenne, très intéressée aussi par ces mêmes pièces susceptibles de révéler l’emplacement d’un riche tombeau égyptien. Selon l’ancien testament, lorsque les Juifs se sont enfuis d’Egypte pour la Palestine, ils se sont attaqués à la cité de Jéricho dont ils ont fait tomber les fortifications au son des trompettes de Dieu. Mais un texte écrit en grec vient contredire cette thèse de façon très crédible. L’Exode n’aurait pas eu lieu sous de règne de Ramsès mais longtemps auparavant sous celui d’Akhenaton, surnommé le pharaon maudit.

Une impressionnante galerie de nouveaux personnages

Vous l’aurez compris, le scénario de Stephen Desberg, ayant franchi la Méditerranée, ouvre de toutes nouvelles perspectives pour relancer les aventures de son héros emblématique dont on a pu apprécier, tout au long des tomes antérieurs de la série, un rythme trépidant avec ce personnage plongé dans la quête de ses origines. On assiste ici à une mise en place de toute une galerie de nouveaux personnages dont certains restent à peine esquissés, tel Al-Kabir, auquel Méjaï prête ses talents d’empoisonneuse. L’homme le plus puissant du Caire aura probablement un rôle plus important à jouer par la suite. Cet épisode aurait cependant mérité d’être développé au-delà des 46 planches standard. La furieuse quête du Juif cosaque, dans ses va et vient entre la Pologne, la Russie, la Turquie et l’Egypte prend ici un tour peu crédible auquel le rigoureux et talentueux scénariste ne nous avait guère habitués jusqu’ici.

Après Enrico Marini, Luigi Critone relève le défiAprès Enrico Marini, Luigi Critone relève le défi

Un passage de relais graphique pleinement réussi

De toute évidence, succéder au dessin d’Enrico Marini, n’a pas dû être chose facile. Le père d’Armando Catalano s’était pleinement investi en donnant le meilleur de lui-même dans cet univers plein de bruit et de fureur, mais aussi de beauté et de sensualité ! On ne peut qu’apprécier sa manière de mettre en valeur les paysages romains, les splendeurs de la « ville éternelle », les costumes d’époque ainsi que ses haletantes scènes d’action et de duels échevelés. Luigi Critone relève admirablement le gant ! L’auteur-adaptateur de Je, François Villon et du tout récent Aldobrando, (un des meilleurs albums publiés cette année !), prouve dès la toute première planche qu’il est « the right man at the right place ».

De somptueux palais ottomans richement ornés

Des nouveaux personnages, des nouveaux rôles

Hormis Méjaï et le Scorpion, seuls personnages récurrents de la série, Critone a eu tout loisir de distribuer ses nouveaux rôles à sa guise. Le récit change de décor avec ces somptueux palais ottomans richement ornés, ces rues grouillantes et pleines de vie, dépeignant un monde aux ambiances pleines de charme et de magie. Sa mise en couleurs, son sens de la lumière, participent pleinement à la réussite esthétique de cet album. Quant aux scènes d’action, il faudra sûrement attendre les prochains chapitres qui, gageons-le, devraient trouver un rythme de publication plus rapide que celui auquel nous étions habitués au cours des dernières années! Espérons juste que ce nouveau cycle ne connaisse pas les mêmes travers que Thorgal a connu lorsqu’Yves Sente a égaré le viking au pays des milles et une nuits où la série s’est littéralement enlisée dans les sables du désert.


Article du MAG ZOO N°78 de NOV-DEC 2020


Les 6 actualités autour de l'album Tamose l'Égyptien (Édition Canal BD)

Toutes les actualités
Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants