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couverture de l'album Turin, 1898

Série : Le SuaireTome : 2/3Éditeur : Futuropolis

Scénario : Gérard Mordillat, Jérôme PrieurDessin : Éric Liberge

Genres : Historique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 17.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

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Le synopsis de l'album Turin, 1898

Turin, mai 1898. Lucia, fille unique du baron Tomaso Pastore d’Urbino, se donne pour la première fois à Enrico Spitiero, un jeune avocat et député socialiste. Le baron, chef du parti monarchiste est un catholique fervent, alors que l’amant de Lucia, Enrico, est un athée notoire. Tandis que dans la rue des manifestants crient « À bas la monarchie », Secondo Pia photographie le « suaire » dans la cathédrale San Giovanni Baptista. Pour le baron d’Urbino, c’est le visage du Christ qui se révèle. Aussitôt, à la chambre des députés, Enrico dénonce un tour de passe-passe des monarchistes pour « asseoir le trône de la maison de Savoie ». Les esprits s’échauffent, Tomaso et Enrico en sont presque à venir aux mains. Dans le public, Lucia assiste, impuissante, à la querelle qui oppose son père et son amant…



La critique ZOO sur l'album Turin, 1898

Le baron Tomaso Pastore d’Urbino organise une soirée au cours de laquelle un de ses amis vient prendre une photo du Suaire de Turin. À l’occasion de cet événement, Lucia, sa fille unique, va tomber sous le charme d’Enrico Spitiero, avocat et adversaire politique notoire de la monarchie italienne. Auteurs de plusieurs documentaires sur le christianisme, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur ont trouvé en Eric Liberge le partenaire idéal pour donner à leur histoire toute la puissance graphique qu’un tel sujet peut exiger.

Cinq siècles séparent cette nouvelle intrigue de la précédente. On retrouve le même trio gravitant autour de la relique sacrée : Lucie/Lucia, Thomas/Tomaso et Henri/Enrico et les mêmes rapports antagoniques déterminés par les croyances profondément ancrées du père et du prétendant quant à l’authenticité du linceul christique. Les accointances entre le pouvoir monarchiste et l’Eglise catholique sont au cœur du débat qui agite les discussions au Parlement comme dans les salons. Lucia devient l’enjeu de cette lutte jusqu’au moment où elle finira par se libérer du joug paternel en rompant ses fiançailles avec le fils du Prince d’Aoste auquel Tomaso la destinait.

Dans un contexte agité où les manifestations contre la monarchie sont sévèrement réprimées par l’armée au service du pouvoir, les auteurs n’ont fait aucun mystère dès le premier tome quant à leurs propres convictions sur la véracité de la relique. D’ailleurs même l’évêque venu assister à la prise de vue ne peut s’empêcher de manifester ses doutes.

L’histoire s’ouvre sur une séquence érotique muette d’une rare puissance graphique mêlant les images de l’étreinte passionnée du couple Lucia/Enrico avec celles de l’architecture du palais où réside Lucia et l’imposant crucifix qui trône dans sa chambre, témoin muet de ces ébats amoureux. Décors fouillés, précision du trait, cadrages inventifs, Eric Liberge nous démontre qu’il est parvenu au sommet de son art.

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