Alex Alice transporte ses choisis et leur nouveau messie jusqu’aux portes de la jungle indienne. Dans ce tome de transition, doutes et remises en question attendent nos héros, dépeints par un Thimotée Montaigne sorti de sa zone de confort urbaine.
La foi vacillante et l’angoisse ressentie par les choisis se transmettent aux lecteurs dès premières pages de ce nouveau tome. Une énorme ellipse spatio-temporelle propulse les pèlerins de Judée à l’Inde. Les choisis, croyant être arrivés en plein Eden, évitent longtemps toute confrontation avec les locaux, ce qui appauvrit la première moitié du tome. Notre foi en les talents scénaristiques d’Alex Alice nous est rendue avec la seconde moitié de cet album. Celle-ci nous laissent pantois et impatients de lire la suite.
Quel choc graphique de quitter le désert de Judée pour la forêt indienne verdoyante ! Thimothée Montaigne relève ce défi végétal avec panache. Il trébuche cependant sur quelques fils narratifs. Certaines scènes d’action manquent quelque peu de clarté et nécessitent une relecture pour comprendre les mouvements des personnages.
La sauce monte pour le nouveau messie de Judée et son apôtre Julius. Ce nouveau cycle du Troisième Testament annonce déjà une fin en apothéose. Reste à espérer qu’elle sera moins risible que celle du premier cycle...