Le messie passe à l’attaque dans ce nouveau tome du Troisième Testament : attention à ne pas perdre la foi pour ne pas perdre la tête ! Alex Alice et Thimothée Montaigne mènent la suite des aventures de Julius et Sayn avec brio, déclinant le complexe du messie avec justesse et efficacité.
Après ses mésaventures, Julius relève la tête et part chercher le Troisième Testament en haut de la montagne pour le ramener à son ami. Sayn, proclamé le nouveau messie de Judée, laisse l’orgueil effriter sa foi quand il triomphe des Romains. Les caractères de Sayn et Julius arrivent enfin à maturation et assument chacun leur destin, ce qui en conduira l’un à sa gloire et l’autre à sa perte.
Alex Alice a parfaitement maîtrisé la transition entre la quête sans espoir dans le désert des premiers tomes à la bataille perdue d’avance mais touchée par la grâce divine de ce nouveau tome. S’appropriant tous les éléments propres à une quête messianique, le scénariste a construit ses personnages tels les deux faces d’une même pièce. Dans ce quatrième tome, il inverse les facettes, faisant trembler la foi de tous, y compris du lecteur, qui ne sait plus à quel saint se vouer.
Thimothée Montaigne continue d’assurer la qualité graphique de la série, profitant des événements scénaristiques pour dépeindre avec brio la décadence dans l’univers graphique qu’il a façonné. De Babylone à la Judée, de l’armée romaine à Sayn, la foudre divine s’abat sur le Troisième Testament et Thimothée Montaigne n’en rate pas une miette.
Les fans de la première série du Troisième Testament n’étaient peut-être pas satisfaits de ce second opus. Qu’ils se rassurent en lisant ce quatrième tome, qui dynamite avec bonheur le monde de Julius.