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Le Tueur - T13 : Lignes de fuite

couverture de l'album Lignes de fuite

Série : Le Tueur Tome : 13/13Éditeur : Casterman

Scénario : MatzDessin : Luc Jacamon

Collection : Ligne rouge

Genres : Polar / Thriller

Public : À partir de 12 ans

Prix : 10.95€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.5

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Lignes de fuite

Cuba, Argentine, Chili… Marqué par la mort de son vieux comparse colombien Mariano, le Tueur s’abandonne à l’introspection au fil de quelques semaines d’errance en Amérique Latine, au hasard de ses impulsions. Jouer le jeu de la légalité et s’investir davantage aux côtés de son associé Haywood dans la compagnie pétrolière cubaine Petroleo Futuro Internacional ? Tenter de se faire oublier une bonne fois pour toutes au coeur de la forêt, avec sa compagne et son fils ?

Il n’aura finalement pas l’occasion de ruminer très longtemps son nihilisme radical. Rattrapé par son passé violent dans la capitale chilienne, en la personne de deux agents secrets français, ce solitaire absolu n’aura d’autre choix que de poursuivre le chemin qu’il s’est lui-même tracé bien des années auparavant, en choisissant une fois pour toutes l’indépendance et l’anonymat sans retour, les armes à la main…


La critique ZOO sur l'album Lignes de fuite

Voilà déjà seize ans que nous pouvons suivre le sanglant parcours sur treize albums du tueur à gages imaginé par Matz et brillamment mis en images par Luc Jacamon. Les auteurs ayant décidé de mettre un terme définitif à leur série, cet ultime album sonne donc comme le chant du cygne de leur personnage fétiche.

Dans l’épisode précédent, son ami Mariano mourait d’une balle perdue. Cette fin s’avère d’autant plus dérisoire qu’il était parvenu à se hisser dans les plus hautes sphères du pouvoir. Curieusement, sa fin tragique affecte le tueur d’une manière insoupçonnée. Pisté par les services secrets français et la CIA, il comprend très vite que s’il reste auprès de sa compagne et de son fils, il condamne les siens. Dès lors, disparaître seul sera son dernier recours s’il veut garder une chance de rester en vie.

La marque de fabrique est restée inchangée durant les trois cycles qui composent l’ensemble de la saga : Matz ne se fait aucune illusion quant à la nature humaine. L’homo sapiens est la plus vile et la plus malfaisante des créatures, animé par les plus bas instincts. Aussi, que peut représenter un contrat de tueur à gages face au cynisme et au nihilisme des systèmes en place, toutes tendances politiques et religieuses confondues ?

Usant au besoin de photos retouchées pour restituer avec un maximum de réalisme les lieux et les ambiances dans lesquels évoluent les personnages, le dessin de Luc Jacamon éclate littéralement dans les nombreuses scènes d’action qui ponctuent le récit. Son découpage quasi-cinématographique explique, sans doute, l’intérêt de certains producteurs en pourparlers pour une adaptation sur grand écran.

Seul petit bémol : selon les propos de Matz cet album clôt définitivement la série. La fin reste cependant ouverte à d’autres rebondissements. Car comment imaginer le tueur finir ses jours dans une cabane perdue à bouquiner et mirer le paysage ? Ce n’est pas le profil de notre tueur !


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