Les 7 Merveilles - T2 : Les Jardins de Babylone

Le royaume de Juda est mis au pas par Nabuchodonosor, le célèbre roi Babylonien. Le temple de Jérusalem est détruit et les juifs sont déportés à Babylone comme esclaves. Quelques années plus tard, les soldats viennent chercher Hesediel pour le mener, peu rassuré, au grand Roi. A ses côtés, nous voilà embarqués dans un conte au sein des jardins suspendus de Babylone.

Les jardins mythiques de Babylone forment le cadre idyllique de cette histoire très bien documentée. Même si leur existence est encore aujourd’hui sujette à caution, comme le précise l’auteur dans une page explicative particulièrement intéressante, l’ensemble du scénario est historiquement très juste. Nabuchodonosor, le roi indissociable de ce lieu, est un personnage particulièrement bien fouillé. Il partage aisément la vedette avec les jardins et leur botaniste juif.

La narration prend un rythme posé, comme ces histoires que l’on peut raconter en flânant à l’ombre des arbres. Ce récit emporte dans une époque lointaine grâce à de nombreux symboles forts comme le bâton de Moïse, le jardin d’Eden ou la Tour de Babel. Au cœur de ce scénario, se trouve l’amour, élan de création et force vitale de ces jardins hors-normes. C’est à l’amour d’un botaniste que le jardin doit sa conservation et son embellissement.

A l’opulence des jardins répond la magnificence du trait et des couleurs. Les costumes et les décors correspondent totalement, peut-être même trop, à l’image que l’on a de Babylone. Finalement on ne peut que croire à la grandeur de Babylone en découvrant la représentation qui en est faite dans cet album. L’impact visuel obtenu grâce à un graphisme léché semble être la marque de fabrique de cette série consacrée aux 7 Merveilles.

Malgré quelques raccourcis, cet album se parcourt comme une rêverie à la campagne.